Warmuz et la saison 1998-99
Après avoir évoqué le titre, Guillaume Warmuz évoque la saison suivante, qui voit le Racing jouer la Ligue des Champions et remporter la Coupe de la Ligue.
La saison suivante, vous rentrez dans le rang en championnat. Estimez-vous que le club a bien négocié son “après-titre” ? Certaines décisions vous ont-elles surpris ?
Oui, il y a quelques petites choses. Après, on entre dans de la politique de gestion de club. Cette saison a été difficile au départ mais elle s’est très bien terminée, avec, en point d’orgue, la victoire en Coupe de la Ligue.
A ce propos, vous remportez enfin une coupe nationale, après la défaite face au PSG l’année précédente en finale de la Coupe de France, que vous aviez mal vécue à titre personnel.
Très mal. Ce fut une grande frustration. Je me souviens avoir pleuré toutes les larmes de mon corps. Je m’étais préparé, lors de cette finale face au PSG, à être acculé, mis sous pression. Cela n’a pas du tout été le cas, puisque je n’ai pas touché un ballon. Et je prends deux buts. C’est à dire que je n’ai servi à rien au cours de cette finale, d’autant que Rai et Simone avaient logé le ballon en lucarne. Personnellement, cela a été très difficile, mais peut-être aussi libérateur dans l’optique du match décisif à Auxerre la semaine suivante. Pour revenir à cette finale de Coupe de Ligue 99, je me suis juré que l’issue serait différente. On a changé notre préparation et nous avons remporté cette Coupe.
Lors la finale face à Metz, vous êtes cette fois déterminant pour votre équipe. Notamment en toute fin de match sur une frappe d’Asuar.
Exactement.
Cette saison est également celle des débuts, remarqués, en Ligue des Champions. Il y a ce match à Wembley, resté dans la mémoire collective (NDLR : Lens s’était imposé 1/0 sur un but de Debève). A titre personnel, vous évoquiez à l’époque le match référence qui vous manquait jusque là. Aujourd’hui, avec le recul, pouvez-vous dire qu’il s’agit de la meilleure performance de votre carrière ?
J’ai fait quelques très bons matchs, mais celui-là est, je pense, le plus abouti de ma carrière. J’ai réussi tout ce que j’ai entrepris. Devant Anelka, Overmars, sur une frappe de Parlour.
Racontez-moi les moments qui ont suivi cette victoire.
Après le match, je suis sorti sur la pelouse, il n’y avait plus personne dans le stade. Je me suis assis et me suis dit « Voilà, je pourrai dire que j’ai joué et gagné dans ce stade ! ». C’est un beau rêve.
C’est une joie comparable aux titres remportés ?
Celle-ci est plus personnelle. Bien sûr, tout le monde était ravi de cette victoire, mais, d’avoir réussi cette performance, et d’avoir permis à mon équipe de s’imposer à Wembley, c’était top. Voilà, c’est un beau souvenir.
Source :Hors-Format
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