Warmuz : « Ce dernier point qui nous permet de remporter le titre »
Pour le site Hors-Format, "Gus" évoque le match d'Auxerre, match crucial qui fait entrer le Racing dans l'Histoire avec le titre de Champion de France, mais aussi le retour à Lens et la nuit magique au stade Bollaert.
Gardez-vous des « flashs » de cette saison, notamment de l’ultime rencontre à Auxerre ? A la mi-temps, vous étiez menés 1/0 avec un Charbonnier en état de grâce dans le but adversaire…
Je me suis dit : « C’est pas possible ! ». On venait de perdre la finale de la Coupe de France une semaine plus tôt. On a cru tout perdre alors qu’on pouvait imaginer réussir un doublé cette saison-là. A la mi-temps, on s’est parlé : « Les gars, on va pas lâcher maintenant. On est à quarante-cinq minutes du bonheur. On ne peut pas avoir consenti tous ces efforts pour rien. C’est maintenant qu’il faut faire pencher la balance ». Au final, on fait le seul match de nul à l’extérieur de notre saison, à Auxerre, et on rapporte ce dernier point qui nous permet de remporter le titre.
On parlait de la culture du jeu de Leclercq ; l’exemple type c’est qu’à 1/1, l’équipe continue à développer son football, quitte à tout perdre. Il semble avoir fait de vous une équipe insouciante et libérée. Pouvez-vous me parler du Daniel Leclercq que vous avez connu ?
Daniel, c’était un personnage. Très exigeant. J’essaie toujours de garder le positif de chaque personne. Avec Daniel, ça n’a pas été rose tous les jours mais ça n’a jamais, non plus, été délétère. On s’est bien entendu, dans l’ensemble ; bien que nous ayons eu certains points de désaccords. Ce que je retiens, c’est qu’il a toujours été positif et que chacun de nous a tiré dans le même sens.
Revenons au titre. Scène surréaliste : vous débarquez à Bollaert où trente mille personnes vous attendent à trois heures du matin. Il y a alors une vraie communion entre une équipe et un public qui se ressemblent.
C’est vrai. On a pris une décision. Je me souviens qu’on discutait entre nous et avec les dirigeants. Il y avait tellement de monde qui voulait voir l’équipe,que nous avons décidé d’ouvrir le stade. De toute façon, ils auraient forcé les portes (sourires) ! On a voulu contenter tout le monde. Même chose le lendemain avec le défilé dans la ville. (il marque une pause) Ce sont de très bons souvenirs. Vraiment. C’était très chouette.
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