Vairelles : « Vous ne pouvez que penser à un gâchis »
Désormais joueur et président du club de Gueugnon (qui connaît de très graves difficultés financières), l'ancien lensois évoque la situation actuelle du Racing dans Nord-Eclair, mais revient aussi sur son départ à l'été 1999.
Que pensez-vous de la situation du RC Lens ?
On peut avoir beaucoup de regrets. Aujourd'hui, quand je vois Lille et Lens, je me dis que c'est les boules pour Lens. Je suis le premier à reconnaître le boulot qu'a abattu Lille pour en arriver là. Mais à l'époque où j'étais au Racing, le n°1, le club d'avenir dans la région, c'était Lens.
Avez-vous encore des contacts avec Gervais Martel ?
J'ai du mal à le reconnaître. Quand le club est redescendu en Ligue 2, je suis allé le voir. Je lui ai proposé de revenir. Je lui ai dit : "Tu me paieras au rendu, à la fin de l'année si j'ai bien joué". Je n'ai jamais eu de nouvelles. Il oublie un peu ce que j'ai apporté au club. Je venais quand même pour jouer quasiment bénévolement... J'aimerais que Lens reste en Ligue 1. Gervais Martel reste pour moi un grand homme. Mais il s'est entouré de gens qui n'étaient pas dans la même lignée que ceux qui l'ont aidé à hisser le club au premier plan. Quand vous voyez le public lensois, vous ne pouvez que penser à un gâchis.
Regrettez-vous d'être parti de Lens ?
Je regrette d'y être revenu (de janvier à juin 2003). J'aurais préféré laisser l'image que j'avais, quand je suis parti en 1999, intacte. J'aurais pu partir avant. À la trêve hivernale de la saison 1998-1999, j'avais une proposition à la Juventus de Turin et un pont d'or de Monaco. Je ne suis pas du genre à regretter. J'aurais sans doute fait des choses différemment, mais j'assume. Si j'avais été plus vicieux, j'aurais fait une meilleure carrière, plus médiatique. Le seul vrai regret que je pourrais avoir est de ne pas être parti au Paris SG quand Jean-Luc Lamarche me l'a demandé. C'est lui qui m'a fait venir à Lens, en 1995. C'est quelqu'un de bien, de fort dans son métier. À Paris, ils voulaient faire de moi leur figure de proue.
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