Daniel Percheron : « Je suis Sang et Or »

Hier soir, lors de la cérémonie des voeux du RC Lens, Daniel Percheron était l'invité de Gervais Martel et le président du Conseil régional Nord - Pas-de-Calais n'a pas manqué de rappeler sa passion pour les Sang et Or.

« Je suis Sang et Or Gervais, comme toi. Avant toi, même, c'est le privilège de l'âge. De la cité 12, j'allais avec mon père à Bollaert. La première fois, c'était le 25 septembre 1949 face au Stade Français. Et le deuxième match a eu lieu le 25 decembre 1949. Il faisait sombre, c'était face à Toulouse et on avait perdu, notamment à cause de leur grand gardien, Ibrir. A l'époque, on allait à Bollaert une fois tous les quinze jours, le dimanche, c'était l'événement. La télé n'était pas omniprésente comme aujourd'hui. On arrivait deux heures avant. Il ne fallait pas rater, parce que si on ratait Kopa avec Reims, c'était reparti pour un an. Le Racing fait partie de ma vie. Je suis fidèle à ces couleurs, à ces émotions. Je me sens moi-même quand je pars de Bollaert avec la victoire. Il y avait aussi ces talents. Quand je m'assois à Bollaert, en Privilège, c'est comme si c'était hier. Avec de grands joueurs, on ne voit pas le temps passé. Quand on a vu Sowinski, on le voit à chaque fois qu'on regarde la pelouse. Même chose avec Wizniewski, l'un des trois meilleurs ailiers du monde, venu d'Auchel. Un vrai surdoué du foot mondial avec Garrincha. On ne peut pas non plus oublier le déhanchement de Lech sur 20, 30 ou 50 mètres... Je n'oublierai jamais Vairelles, lors d'un Lens-Bastia, j'étais entre Kopa et Vincent. Ce jour-là, il a atteint des sommets que rarement un avant n'avait apporté à un peuple touché par le chômage. C'était le club des Houillères qui avait autant de moyen que le Barça de l'époque avec des dizaines de milliers de logements, d'emplois, mais Lens appartenait à une entreprise publique donc pas le droit à l'ambition, à la déraison. »

Source :L'Avenir de l'Artois