Bilan du mercato du RC Lens: Les attaquants

Mise en cause une partie de la saison dernière, la ligne d'attaque lensoise devait être renouvelée pour espérer monter directement en mai 2020.
Si le transfert onéreux de Yannick Gomis avait donnée satisfaction et fait oublier Cristian Lopez, l'implication moindre des joueurs seulement prêtés au club s'était certainement fait ressentir passés les premiers mois et notamment la série de victoires initiale.
Autant d'analyses qui avaient été rapidement actées par les dirigeants lensois qui avaient attaqués le recrutement dans ce secteur de jeu dès le mois de juin.

Les têtes d'affiche: F. Sotoca et G. Robail
Avec un choix affiché par le joueur lui-même dès le mois de mai, le transfert de F. Sotoca avait traîné un peu plus longtemps que prévu. Une dure négociation de la part des grenoblois qui voient partir leur capitaine et meilleur élément offensif, pour la somme de 1.1M€. Le RC Lens récupère ainsi un joueur polyvalent, capable d'évoluer dans un rôle de pivot qui manquait à son effectif, mais surtout un homme habitué aux joutes de Ligue 2 et aux statistiques intéressantes.

Jusqu'au 19 juin, c'était Yannick Cahuzac qui incarnait LE nom ronflant et le symbôle d'un mercato rapide et réussi à Lens.
Mais alors que le nom de Robail semblait inaccessible car promis à la L1 depuis de longues semaines, c'est finalement un transfert rondement conclu avec leur homologues du PSG que les dirigeants ont été capables de faire. Braderie à Paris sur leurs joueurs (le PSG a dissout sa propre équipe réserve), retour aux sources pour le joueur qui a été formé au Racing... des raisons qui ont fait de ce transfert une réalité et un atout majeur sur le papier pour l'attaque lensoise.

Les autres arrivants: J. Valencia et J. Keita
Dans les dernières heures du mercato le 31 août, c'est Jules Keita (apprenez-en en plus sur lui via notre article en cliquant ici) qui est arrivé dans le cadre du transfert de Mounir Chouiar à Dijon.
Un renfort de dernière minute qui peut principalement évoluer sur l'aile droite.

Jader Valencia lui, sera cantonné à l'équipe réserve dans un premier temps. La pépite colombienne (équipe nationale U20), était surclassé depuis son plus jeune âge jusqu'à son arrivée ratée aux Milonarios. Ce prêt de deux ans a été possible car le club de Milonarios appartient également au président du Racing, Joseph Oughourlian. Une curiosité à suivre, le joueur devant faire son apprentissage du football français.

Le retour des prêtés: T. Ambrose, G. Kyei et A. Bencharki
Arrivé avec son statut d'ancien jeune prodige, formé à Auxerre puis parti en Angleterre avant de se blesser gravement, T. Ambrose avait fait le buzz l'été dernier. Malheureusement, excentré toute la saison, il n'a pas eu le rendement que l'on pouvait espérer chez un prétendant à la montée. Dégôté en transfert définitif par Metz cette saison.

A. Bencharki lui, était lui aussi très côté au maghreb avant de venir vivre son rêve européen. Trop tendre, il ne s'est jamais vraiment adapté. Il n'aura fourni que quelque bons bouts de matchs, lui aussi la plupart du temps trop excentré par rapport à son poste de prédilection. Transféré à Zamalek en Egypte, où il devrait avoir plus de facilité pour se relancer.

G. Kyei lui est arrivé avec une certaine défiance à son égard. A Lens, il n'a pû faire mentir ses statistiques précédentes: Un attaquant peu prolifique qui ira se relancer en Suisse cette année.
A noter que Cyrille Bayala, déjà prêté ces 6 derniers mois, est reparti en prêt, à Ajaccio cette fois-ci.

Le départ des stars: M. Chouiar et Y. Gomis
Longtemps attendu, puis un court temps annulé, le départ de M. Chouiar était inéluctable, mais peut-être pas cette saison. Etincelant les premiers matchs, peut-être grâce à l'envie de se montrer, P. Montanier l'a ensuite mis à l'écart après une offre en provenance de Parme... que le joueur a refusée.
Finalement, c'est pour la Ligue 1 et Dijon que Chouiar a quitté le RCL. Si on peut lui reprocher de partir sans avoir rendu (une saison pleine?) ce qui était dû à son club formateur, les raisons de son choix existent:
Club tremplin, il devrait avoir une place de titulaire en ligue 1 et le loisir de se montrer à ce niveau, avant d'envisager un nouveau transfert... si d'aventure Dijon et Lens se croisaient au jeu des accessions et relégations.
Beaume au coeur: Charles Boli semble tout feu tout flamme pour le remplacer rapidement dans le groupe de P. Montanier.

Yannick Gomis enfin: Son départ tardif et non remplacé est venu plomber un mercato agité mais au moins jusque là satisfaisant.
Si l'indemnité de départ n'est pas à remettre en cause, comment expliquer qu'un Racing ambitieux laisse partir son meilleur buteur, chez un concurrent à la montée qui plus est? Les supporters sont en droit de se poser des questions, d'autant plus qu'un an auparavant, la même situation a eu lieu avec Cristian Lopez, meilleur buteur du club deux années de suite, et laissé libre...

A quelque jours du mercato, il était impossible de retrouver un buteur aux statistiques équivalentes.
Il faudra à nouveau remettre la main à la poche et investir dans ce poste rapidement, d'autant plus que d'autres clubs en Ligue 2 ont été capables de le faire dès cet été: Les ambitieux lorientais avec Bozok, les opportunistes auxerrois avec Le Bihan, et les inventifs clermontois avec Grbic.

BILAN
La ligne d'attaque devait être le plus gros chantier pour ce mercato. Les dirigeants lensois l'avait saisi à bras le corps en effectuant deux transferts ambitieux, avec Sotoca et Robail. La prolongation de contrat en février de Chouiar permettait aussi de se voir dessiner un groupe performant et fourni quantitativement.
Il n'en fût à l'arrivée pas le cas : Les derniers départs enregistrés ont été des coups durs et il faudra aux présents de solides performances pour faire oublier ces camouflets.
Reste qu'un dernier renfort paut toujours faire son entrèe, que ce soit via le centre de formation, ou le recrutement d'un joker ou d'un joueur libre.