Eric Sikora, l’incident après RC Lens – FBBP 01 et la confiance à retrouver

Eric Sikora RC Lens 02
Alors que le RC Lens a de nouveau été dans la rubrique des « faits divers » avec la possible altercation entre trois joueurs et un élu des Patriotes, le parquet de Béthune semble dédouaner les joueurs lensois et pointer des insultes racistes de la part de Guillaume Kaznowski. Eric Sikora évoque cet incident et espère que la justice saura établir la vérité et que les médias la relaieront.

L’entraîneur des Sang et Or revient également sur l’ambiance froide du stade Bollaert-Delelis de ce lundi et confie que son groupe n’est pas abattu moralement, toujours en quête d’un redressement de sa confiance et de points pour son maintien en Ligue 2.

« Je vais parler de l’incident avec l’élu et les joueurs puisqu’apparemment, le parquet a décidé qu’il n’y avait rien du tout. J’ai vu dans certains journaux des pages entières pour annoncer l’altercation et comme quoi les joueurs avaient fauté. Et aujourd’hui, le tribunal statue et dit qu’il n’y a rien. En première page, je ne vois rien et je ne vois qu’un tout petit article. Je me dis que les joueurs ne sont peut-être pas irréprochables à certains moments mais il faut aussi remettre les choses en place et dire que les fautifs ne sont pas les joueurs sur cette altercation. Mais je ne vois rien : donc c’est toujours deux poids deux mesures. Je ne vais pas dire que le groupe n’était pas touché après le match, au contraire. On a discuté et j’ai senti que ce qui s’est passé pendant le match a renforcé encore le groupe dans la solidarité. J’ai senti, à l’entraînement, une envie, même s’ils l’ont toujours eue : je n’ai pas senti un groupe abattu à l’entraînement, mais plutôt un groupe qui avait envie de réagir et sortir de cette situation. Maintenant, on a nos cartes entre les mains. Au classement, on ne fait pas les barrages ou on ne descend pas. Même si on a perdu ce match qui était important, on est toujours dans les clous et dans la course au maintien. Il faut aussi regarder ça, ne pas non plus dramatiser et dire : « il reste neuf matchs, qu’est-ce qu’on va faire ? » On a notre destin entre nos mains : on sait ce qu’on doit faire et on travaille, on va faire le job et on va se sauver. Mais ça reste un match à part dans une saison. Il y a la défaite mais je pense que, sur ce match, au mieux on peut faire match nul vu le contexte. Mais il ne faut pas oublier ce qu’on a fait fin 2017, ce qu’on a fait début 2018 à l’extérieur parce que je crois qu’on n’a pas perdu si mes souvenirs sont bons. A Bollaert, on ne gagne pas mais, à l’extérieur, il y a des résultats qui sont probants : tu vas gagner à Nîmes, tu fais match nul à Lorient et à Brest, tu vas gagner à Quevilly... Ce sont quand même de bons résultats et, aujourd’hui, on est en train d’occulter tout ça sous prétexte qu’à la maison on a des difficultés à gagner et à marquer, je suis d’accord avec ça parce que les faits et les scores sont là mais on ne peut pas toujours être dans le négatif et dire qu’on ne se bouge pas. Moi, j’ai un groupe qui travaille. On voudrait faire mieux et toujours plus mais, par moments, tu sais que, quand tu es sportif, la confiance est importante et le mental aussi. A partir du moment où tu doutes et où tu n’es pas bien, tu ne vas pas tenter des choses : tu vas jouer petits bras, peut-être faire un contrôle en trop et ça va te fermer la situation, ou tu ne vas pas vouloir faire la transversale parce que tu peux perdre le ballon et te faire siffler. Il faut qu’on retrouve la confiance. A nous de faire ce qu’il faut : on a les cartes en mains ! A nous de continuer de bosser, relever la tête et avancer. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens


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