Pierrick Valdivia : « Le RC Lens, ça a été Dallas pendant 4 ans »
Arrivé au RC Lens au mercato estival de 2012, Pierrick Valdivia a connu quatre saisons originales au sein du club Sang et Or, sous la direction de Jean-Louis Garcia puis Eric Sikora puis Antoine Kombouaré, vivant la montée en Ligue 1 et l'euphorie de la reprise du Racing par Hafiz Mammadov puis la saison en Ligue 1 pourrie par les problèmes extrasportifs et financiers du club lensois.
Désormais à Saint-Trond en Belgique, l'ancien Lensois revient sur ces années difficiles vécues en Artois.
Revenons à votre longue période lensoise. Vous avez disparu un peu mystérieusement du paysage lensois après trois très bonnes saisons, dont une première à 11 buts… Y a-t-il eu un manque de reconnaissance ?
« Non… C’est toujours dur de revenir à du foie gras quand que tu as donné du caviar. Dans un grand club comme Lens, ce n’est pas simple. Mais je tiens à rappeler que lors de ma première année, j’étais électron libre. Coach Siko (Eric Sikora) me laissait faire ce que je voulais. Derrière, j’avais des gars comme Jérôme (Le Moigne, Ndlr) qui défendaient pour moi. Antoine Kombouaré, à son arrivée, m’a mis en 6 pour alimenter les attaquants. Il y a beaucoup de gens qui n’ont pas compris. Mais, à la base, je n’ai jamais été un buteur (rires). Ma meilleure saison, en termes de stats, reste 2012-2013. Ma plus belle, c’était en Ligue 1, avec 36 titularisations. Je me suis régalé, même si cela a été dur… »
Le tout dans une période lensoise très particulière…
« Lorsque je suis arrivé, je savais dans quoi je m’embarquais. Mais j’avais un accord moral avec Gervais Martel. Il avait d’ailleurs avoué qu’il ne serait plus président. Puis, l’année d’après, il revient. Lens, ça a été Dallas pendant quatre ans. Heureusement que dans l’équipe, nous étions très soudés. Cela aurait pu partir en sucette ! L’année où nous montons, nous allons jouer à Amiens… A Bollaert, nous aurions gagné plus de matchs. Après, il y a eu Mammadov, pas Mammadov. Des joueurs qui devaient rester, etc… J’ai fait mon boulot. J’ai passé quatre années magnifiques à Lens, en exceptant ma blessure lors de la dernière saison… »
C’est à dire ?
« J’ai été un peu laissé de côté. Pas des joueurs, non. Des gens, en interne, n’ont pas eu le courage de venir vers moi. C’était petit. Mais ça ne m’étonne pas. C’est le football. J’avais une blessure. Je savais que je n’étais pas fini. Et pourtant, on s’est permis de me salir. De dire que j’avais mis un terme à ma carrière. Je n’ai pas apprécié. »
Propos recueillis par Laurent Mazure pour notre site partenaire MaLigue2.fr
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