Gervais Martel : « Je répète ce que j'ai dit et je pèse mes mots : la situation du club est exceptionnelle »
Au micro de France Bleu Nord ce soir, Gervais Martel est revenu sur ses propos en conférence de presse ce dimanche soir. Le président lensois réitère et confirme ses propos sur la situation exceptionnelle du RC Lens au niveau financier, après l'abandon du projet de reprise de Grégory Maquet face au silence d'Hafiz Mammadov.
Gervais Martel en profite pour clarifier ses propos parfois flous sur la situation du club Sang et Or.
« Je répète ce que j'ai dit et je pèse mes mots : la situation du club est exceptionnelle »
« Je voulais intervenir pour deux - trois chsoes que j'ai entendues et qui ne correspondent pas à ce que j'ai dit hier. Certainement, je me suis mal exprimé,c 'est un dossier qui est tellement compliqué que c'est difficile à comprendre.
Je répète ce que j'ai dit et je pèse mes mots : la situation du club est exceptionnelle pour quelqu'un qui va reprendre ce club. On est un club qui n'a aucune dette ou presque, en dehors de dettes fiscales et sociales comme dans toute entreprise, une dette chez Swiss Life comme vous le savez que j'ai reculée sur une échéance payable en quatre fois. Pour le reste, le club n'a aucune dette. C'est très important. Le club n'a aucun découvert en banque. Demain, quelqu'un qui va venir dans le RC Lens, que ce soit Grégory Maquet - ce que j'espère - ou un autre, ou un retour d'Hafiz Mammadov car on ne sait pas ce qu'il va faire jusqu'au dernier moment... Il y a une situation exceptionnelle pour l'avenir.
« Je peux vous dire que s'il avait le moindre argent à mettre demain matin, il l'aurait remis au RC Lens et depuis très très longtemps. »
Le deuxième point, c'est par rapport au fait qu'Hafiz Mammadov n'a pas remis d'argent... Il n'a pas remis d'argent et je vous l'ai expliqué parce qu'il n'en a pas à remettre. On ne met pas 24M€ dans une entité puis, au bout d'une année, on se retire. On n'a pas réussi à recruter depuis deux ans (pourtant, le mercato estival du RC Lens s'est révélé très agité avec 14 arrivées, ndlr). Il y a bien eu une relation de cause à effet par rapport à la non-remise d'Hafiz Mammadov, qui était parfaitement au courant avec ça. Quand on est remontés en Ligue 1, il voulait remettre 10M€ d'achat de joueurs. je lui ai dit qu'il manquait déjà 7M€ qu'il n'avait pas envoyés et qu'on ne remettrait pas 10M€ en plus pour la DNCG. c'est la réponse au point d'interrogation sur son envie - ou pas - de revenir. Je peux vous dire que s'il avait le moindre argent à mettre demain matin - et il l'aura peut-être après-demain - il l'aurait remis au RC Lens et depuis très très longtemps.
« J'ai fait des miracles pour trouver des solutions financières »
Et le troisième point, c'est le mot de "cavalerie" que vous avez employé. Elle est forte, celle-là. Ca fait deux ans que je me bats pour le club pour trouevr des solutions, parce que j'ai un actionnaire qui est dormant. J'ai fait des miracles pour trouver des solutions financières, passer à chaque fois les écueils de la DNCG et ce n'était pas simple parce qu'on n'avait pas de nouvelles de notre actionnaire. On a réussi des miracles et on n'a jamais de cavalerie. Aujourd'hui, on gère le club comme une entreprise, avec des fournisseurs qui sont payés à date, avec des salariés qui sont payés à date et des engagements qu'on essaie de tenir. »
« La réalité, c'est que la trésorerie ira jusque la fin de l'année »
« Quand on a annoncé qu'on avait 24 ou 25M€ fin janvier, c'était tout à fait faux. C'est un besoin qui va jusque la fin de l'année et il y a des choses qui bougent dans une entreprise. Il ya des recettes et dépenses qui peuvent bouger et ça se travaille au jour le jour. Quand j'ai parlé d'anticiper, je voulais parler des dépenses et recettes qui sont gérées au jour le jour. Quand il y a un audit qui est fait par Grégory Maquet qui est extrêmement clair, il connaît les besoins. Je l'ai dit clairement : au 15 mai, il doit y avoir une solution à présenter à la DNCG. mais les gens qui prendront le club au 15 mai devront faire face aux besoins en trésorerie. Si on est en Ligue 2, ça coûte plus cher que la Ligue 2 car il y a moins de droits TV. Si on est en L1, ça coûtera quand même car il faudra essayer d'améliorer notre équipe. [...] La réalité, c'est que la trésorerie ira jusque la fin de l'année et qu'au 15 mai, si on n'a pas de solution idoine, on aura de rosses difficultés. Mais il y a des lois dans notre pays et on ne peut pas mettre en liquidation une holding tant qu'elle a de l'argent. Aujourd'hui, cette holding a moins d'argent. Elle est propriétaire des 100%. On est à même de travailler dans les semaines qui viennent sur cette piste extrême, si on a besoin d'aller jusque là. Si j'avais pu éviter ça, j'aurais préféré l'éviter parce qu'on arrivera peut-être à devoir larguer un homme qui a mis 24M€ dans le club, qui ne peut plus faire face à ses obligations. [...] »
« La personne qui reprendra le RC Lens, que ce soit Grégory Maquet ou un autre, reprendra un club qui n'a pas de dettes et des actifs »
« La personne qui reprendra le RC Lens, que ce soit Grégory Maquet ou un autre, reprendra un club qui n'a pas de dettes et des actifs. Il a le centre de formation, le stade... et la situation que beaucoup de clubs aimeraient avoir en Ligue 1 et en Ligue 2.
La procédure est enclenchée depuis quelques jours. La deadline, c'est un mois avant de passer devant la DNCG le 15 mai. »
Propos transcrits par Thomas pour MadeInLens
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