Gervais Martel et Daniel Percheron mettent la pression sur Hafiz Mammadov
Alors qu'Hafiz Mammadov semble revenir dans le jeu lensois, rencontré par Daniel Percheron en septembre en Azerbaïdjan et, surtout, annoncé pour l'inauguration du stade Bollaert-Delelis rénové en novembre, Gervais Martel et Daniel Percheron ont évoqué l'actionnaire majoritaire du RC Lens lors de la soirée du Bollaert Business Team ce jeudi soir.
Le président des Sang et Or et celui du Conseil régional mettent clairement la pression sur l'homme d'affaires de Bakou afin qu'il revienne à la table des discussions et qu'une solution pérenne soit trouvée pour le Racing Club de Lens, avec ou sans lui.
Gervais Martel : « Si Hafiz Mammadov n’avait pas été là, il n’y aurait pas de stade Bollaert-Delelis rénové, ni de projets d’avenir. Il a amené directement ou indirectement 22 millions d’euros au club, ce qui n’est pas rien. Malheureusement, depuis plus d’un an, il est aux abonnés absents. Je lui reproche d’avoir créé le doute dans sa façon de communiquer ce qui m’a rendu difficilement compréhensible aux yeux des gens de l’extérieur, des medias, des supporters. Je répétais de manière normale et logique tout ce qu’Hafiz Mammadov m’avait promis.
J’ai eu une année et demie de merde car j’ai pris des coups de partout alors que j’ai toujours été extrêmement honnête et précis dans tout ce que j’ai raconté. Mais comme c’était irracontable et inexplicable, les gens ont pensé que je mentais comme lui. Un certain nombre de choses qui ont été avancées par Hafiz n’ont pas été tenues. Je n’ai jamais voulu lâcher, et si j’étais parti le club aurait déposé le bilan. Le jour où je choisirai de partir, le club sera stabilisé, pérennisé et continuera sa marche extraordinaire.
Aujourd’hui, il y a deux solutions : soit Hafiz Mammadov revient avec de bonnes nouvelles, soit il ne revient pas et il faudra que l’on trouve une autre solution que lui. Solution que l’on a. Il faudrait qu’il cède ses parts car des entreprises étrangères associées à des entreprises françaises ont travaillé avec moi concernant cette question, et sont prêtes à intervenir immédiatement. Mais c’est l’actionnaire majoritaire qui fera ce qu’il a envie de faire pour le club. »
Et Daniel Percheron : « Cet été j’ai accompagné Gervais Martel, comme c’était mon devoir, devant la DNCG, pour plaider la transparence de nos relations, notre volonté de rester en Ligue 2 et présenter l’envie commune de changer l’esprit de la gouvernance du club. Bref, de clore le chapitre "nous vous aimons, nous non plus" avec Hafiz Mammadov.
Ensuite, je suis allé à Bakou voir Hafiz Mammadov qui a 99,9% du capital du club. Je lui ai demandé de venir inaugurer le stade car il appartient jusqu’en 2052 au RC Lens, à Gervais Martel et à Hafiz Mammadov. Il serait paradoxal qu’il ne soit pas là lorsque nous célébrerons cet effort des collectivités locales. Je lui ai aussi demandé de céder symboliquement 1% du capital aux forces vives du territoire, aux collectivités locales, aux supporters, aux entreprises. J’ai connu le Racing historique des Houillères, le Racing municipal et je crois que c’est un bien commun. Il faut que Gervais Martel, notamment, accepte de partager l’animation du club. Troisièmement, esquissons un plan de 3 ans où la formation voire l’évolution de la propriété seront signées d’un commun accord.
J’ai rencontré un Hafiz Mammadov disponible, fier de son pays et profondément attaché à la personnalité de Gervais Martel. Cette semaine, il nous a écrit qu’il serait là le 19 novembre.
L’Azerbaïdjan est un pays stratégique très fier de son évolution économique, laïc et qui veut être respecté.
Je suis d’accord avec Gervais Martel, Hafiz Mammadov doit reprendre le dialogue. Et s’il aboutit, je pense que le club connaitra rapidement de nouveaux sommets. Cela passe par le respect, la collaboration et la confiance entre le RC Lens, les collectivités locales, les entreprises et ce propriétaire miraculeux. »
Source : RCLens.fr
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