Un match face aux Merlus pour sortir la tête de l'eau

Tempête en terres Bretonnes

Côté Lorientais, les temps sont durs. La dernière victoire remonte au 4 octobre sur le terrain de Bastia, et surtout depuis ce 4 octobre, c'est 4 défaites d'affilée. Les temps sont si durs qu'on annonce une éviction quasi-certaine pour l'entraîneur Breton Sylvain Ripoll en cas de défaite face aux Sang & Or ce samedi.

Le club de Loïc Féry a du mal à passer le cap Gourcuff. En effet, après 23 ans entrecoupées de diverses expériences à la tête de l'équipe première, comme entraîneur-joueur tout d'abord, puis comme simple entraîneur, le technicien Breton a laissé la barre du club à son ancien adjoint et avec elle les problèmes. Depuis son retour en 2003, le club évolue chaque année de la même façon : recrutement de joueurs dans des clubs de seconde zone, explosion pendant une saison, revente avec gros bénéfices à la clé. Cette recette a permis aux Merlus de squatter le ventre mou de la Ligue 1 plusieurs années de suite. Mais, cette année, le club a voulu continuer de la même façon, avec la vente de Vincent Aboubakar notamment, mais la mayonnaise n'a pas pris avec Ripoll, envoyant les Merlus à la place de lanterne rouge du championnat au tiers de celui-ci.

Lorient, c'est une équipe très jeune, un 4-4-2 à plat la plupart du temps et quelques hommes forts, tels que le Portuguais Guerrero ou le Français Rafidine Abdullah. En particulier le Portugais, réellement étincelant cette année, qui s'est mué en ailier droit après avoir fait ses classes en latéral. Il est la véritable plus-value Lorientaise cette année, avec son jeu, sa vitesse et surtout sa vista. Lorient s'est souvent appuyé sur une défense centrale solide, mais celle-ci lui fait défaut cette année. Koné et Lautoa, portant très bons à la base, ont du mal cette année, mais ce sont les attaquant Merlus qui peinent le plus. Deuxième plus mauvaise attaque derrière le LOSC, les Lorientais s'appuient sur un duo Ayew-Lavigne qui ne trouve pas la solution pour le moment, attention aux Sang & Or de ne pas les relancer !

Bien jouer c'est bien, gagner c'est mieux

L'actualité à Lens cette semaine, hormis la visite officielle du Stade Bollaërt hier par le Ministre des Sports, c'est bien sûr «l'Azéri-Gate». Argent, pas argent ? Peu importe ! Dixit Antoine Kombouaré, ses joueurs et lui ne se soucient pas de cette question et continuent de travailler. Après un seul but en 2 matchs, signé Guillaume, il va falloir marquer !

Une démonstration il y a une semaine face à l'UNFP pourrait peut-être redonner confiance aux avants Lensois qui en manquent cruellement. Antoine devrait reconduire une attaque à 2 têtes composée de Guillaume et Chavarria, prometteuse, mais pas encore recompensée des kilomètres parcourus chaque match. Face à une défense centrale très athlétique, il va falloir jouer sur le dynamisme et la vitesse, d'où le choix probable de Kombouaré de titulariser le Belge et l'Argentin en lieu et place d'un monstre physique - mais moins vif - comme Adamo Coulibaly. Derrière eux, on devrait retrouver un milieu en losange, composé de El Jadeyaoui pour distiller de bons ballons, Cyprien en relayeur accompagné de Bourigeaud ou Valdivia, l'autre se plaçant en sentinelle devant la défense. En défense, ce devrait être du classique avec Baal, Landre et Kantari, mais peut-être accompagnés de Gbamin à droite qui pourrait être récompensé de ses bonnes prestations avec l'Équipe de France Espoir. Riou devrait lui faire son retour dans les cages Lensoises après le bon interim du jeune Belon.

Sur un terrain synthétique, et face à une jeune équipe en plein doute, Lens va devoir attaquer dès la première seconde de jeu, ne pas laisser les Merlus faire le jeu. Dans un stade pas forcément hostile, mais où le temps Breton devrait faire ses siennes (on annonce de la pluie et une température en dessous de 10°C), Lens va devoir d'adapter à un terrain atypique qui a déjà fait buter plusieurs équipes, mais qui peut également favoriser son jeu rapide devant.

En bref, Lens se déplace chez un concurrent, Guingamp reçoit Rennes, Bastia reçoit Lyon, l'ETG jouera à Lille le 7 janvier pour cause de Coupe Davis et Caen est sonné par les affaires. Ce soir, pas de calcul, il faut gagner, sortir la tête de l'eau et malheureusement pour les Lorientais, leur mettre la tête encore un peu plus en dessous du niveau de l'eau. Espérons que ces Merlus ne sachent pas si bien nager !