RC Lens - OGC Nice : les notes MadeInLens
À l'occasion de la 19e journée de Ligue 1, le RC Lens recevait l'OGC Nice au stade de la Licorne juste avant la trêve hivernale et les Sang et Or se sont imposés sur le score de 2-0 sur les Niçois.
Au classement, le Racing Club de Lens sort de la zone de relégation (avant les rencontres de ce samedi) et remonte à une 16e place provisoire, avec 19 points au compteur.
Ce samedi, ce sont Christopher et Romain Pechon, rédacteurs pour MadeInLens, qui livrent leurs avis sur la prestation individuelle de chaque joueur lensois, du coaching d'Antoine Kombouaré et de la qualité du match réalisé par les Niçois.
Rudy Riou :
- Note de Christopher : 6/10
Encore un match propre pour le portier du Racing qui n'a il est vrai pas vraiment été mis à contribution. Quelques frappes lointaines détournées et des ballons aériens dégagés ont suffit à Rudy Riou lors de cette rencontre.
- Note de Romain Pechon : 6/10
Deuxième clean sheet de rang à la Licorne pour Rudy Riou. Avant tout mis à contribution sur de longs ballons aériens, il a dégagé beaucoup de sécurité en captant ou en éloignant le ballon des deux poings. Une bonne sortie à la veille des fêtes de fin d'année pour celui qui espère tant être titulaire jusqu'au terme de la saison.
Boubacar Sylla :
- Note de Christopher : 4/10
On le sent techniquement propre, peu de ballons perdus, il ne panique pas et trouve souvent la bonne solution balle au pied. Défensivement c'est un autre débat, il a souffert le martyr face à Éric Bauthéac. Il n'a jamais réussi à stopper son adversaire direct et les Niçois se sont engouffrés plusieurs fois dans ce côté droit presque abandonné. Remplacé à la mi-temps par Dimitri Cavaré (6/10) qui a tout changé. Bauthéac n'est presque plus jamais passé, il faut dire que le duel physique que lui a imposé le numéro 3 nordiste avait de quoi le refroidir. Son arrière gauche Jordan Amavi est venu lui prêter main-forte mais sans grande réussite, ce dernier ajustant mal ses centres. Quand il aura réglé ses soucis de concentration, Dimitri Cavaré fera un très bon défenseur de Ligue 1.
- Note de Romain Pechon : 5/10
Titulaire surprise aux dépens de Cavaré, strappé, il a semblé en délicatesse physiquement durant la première mi-temps. Auteur de bonnes anticipations et de relances intéressantes, il a fait le minimum avant de céder sa place à Dimitri Cavaré (5/10) à la pause. Il est entré en jeu sur la pointe des pieds, avant d'envoyer une grosse boîte à Bautheac dans un duel d'homme à homme. Il a alors réellement entamé son match, démontrant beaucoup d'envie et de combativité. Toujours aussi laxiste par moments, il a laissé filer dans son dos Amavi à deux reprises en fin de match. Toujours les mêmes qualités et les mêmes lacunes.
Jean-Philippe Gbamin :
- Note de Christopher : 7/10
Jean-Philippe Gbamin a trouvé son meilleur poste ! Quel changement par rapport à ses sorties sur le flanc droit de la défense ou au milieu-de-terrain ! À ce poste de défenseur axial il peut faire valoir sa vitesse et sa puissance mais aussi des qualités qu'on ne lui soupçonnait pas, notamment l'intelligence de jeu et un calme à toute épreuve qui ont eu vite fait de faire abdiquer Alassane Pléa. Dario Cvitanich lui n'a pas existé, un gros match du jeune lensois. Avec le retour de Loïck Landre, une défense pleine de jeunesse et de puissance serait à essayer.
- Note de Romain Pechon : 7/10
La métamorphose se confirme de match en match. Son absence au départ à Montpellier, la semaine dernière, a clairement fait défaut à la défense lensoise. Hier soir, il a retrouvé sa place dans le onze titulaire et a livré un match parfait. Auteur d'interventions pleines d'à-propos, il a toujours eu un temps d'avance sur Pléa, grâce à une belle lecture du jeu et plusieurs anticipations bien senties. Il n'a jamais paniqué et s'est appliqué à toujours bien relancer. De là à dire qu'il va bouleverser la hiérarchie des stoppeurs, il n'y a qu'un pas que je suis sur le point de franchir.
Ahmed Kantari :
- Note de Christopher : 6/10
En-dessous de son compère de l'axe, Ahmed Kantari a tout de même fait le boulot hier. Son manque de vitesse lui fait défaut, notamment face à un adversaire comme Alassane Pléa qui a réalisé un bon début de match. Mais l'expérience de l'international marocain lui a permis de rattraper son retard. Il aurait même pu ouvrir la marque sur une belle tête plongeante.
- Note de Romain Pechon : 6/10
Présent dans la surface de réparation adverse, il a failli ouvrir la marque à deux reprises. Défensivement, il a parfois souffert face à la vivacité de Plea, mais il a toujours su récupérer son retard en démarrage et finalement rarement rompu, comme toujours. En difficulté à la relance depuis quelques matchs, il s'est contenté de transmettre le cuir à Baal, Gbamin et Le Moigne, laissant son jeu long au vestiaire, pour le plus grand plaisir du public lensois. Il risque d'être en concurrence avec Gbamin lors du retour de Landre.
Ludovic Baal :
- Note de Christopher : 6/10
Ludovic Baal ne déçoit jamais sur son côté gauche et ce fut encore le cas hier. Sa touche vite jouée a amené l'ouverture du score et il a le reste du temps été irréprochable. Un peu moins en vue offensivement, l'état du terrain ne favorisant pas ses déboulés le long de la ligne de touche, il est resté sobre et a contrôlé sans trop de soucis un Grégoire Puel bien maladroit.
- Note de Romain Pechon : 7/10
Dans l'équipe-type de la première moitié de saison selon Opta, le latéral gauche lensois a encore été au four et au moulin contre Nice. Avec 80 ballons touchés, il est le Lensois qui a une fois de plus touché le plus de ballons. A l'origine du premier but avec cette longue touche rapide, il a également parfaitement bloqué son couloir face à un Grégoire Puel, bien trop tendre. Offensivement, il a de nouveau combiné avec réussite avec Nomenjanahary et Valdivia, sur ce côté gauche qui apparaît comme son jardin. Le meilleur lensois sur cette première partie de saison.
Jérôme Le Moigne :
- Note de Christopher : 6/10
Deixième gros match consécutif pour le capitaine nordiste. On parle peu de lui mais il est la pièce maîtresse d'Antoine Kombouaré. Sa qualité première est l'intelligence de jeu, toujours au bon endroit, toujours la bonne passe pour relancer son équipe, l'ancien sedanais ne lâche en plus jamais rien. Il a même tenté sa chance de loin en première période. Valentin Eysseric n'a pas eu le loisir de s'exprimer et il s'est très vite agacé, comme en témoigne ce mauvais geste qui lui vaudra un carton jaune.
- Note de Romain Pechon : 7/10
L'homme le plus précieux du dispositif Kombouaré retrouve sa meilleure forme depuis quelques matchs. Déjà intéressant à Montpellier, omniprésent contre Lille, il a tout simplement rayonné devant sa défense contre Nice. Il a complètement éteint Eysseric, perdu, qui a tenté en vain de dézoner pour sortir du marquage du capitaine lensois. A l'aise à la relance, il a été la plaque tournante d'une équipe qui a déployé un jeu très agréable. Capitaine courage d'une équipe qui a un gros coeur.
Wylan Cyprien :
- Note de Christopher : 6/10
On a enfin retrouvé le Wylan Cyprien du début de saison. Buteur d'une jolie reprise du pied gauche, il a également obtenu un pénalty malheureusement raté par Adamo Coulibaly. Surtout il a été au four et au moulin sur le côté droit, autant offensivement que défensivement. Le mental semble revenir en même temps que le Racing sort la tête de l'eau.
- Note de Romain Pechon : 7/10
De retour dans le onze de départ après plusieurs matchs sur le banc, il a de nouveau inscrit un but sur une frappe dans "son" but. Crocheté par Diawara, il a également offert sur un plateau le but du break à Coulibaly, qui a finalement manqué son pénalty. Surtout, au niveau de l'état d'esprit, Wylan semble avoir remis sa tête à l'endroit. Très présent sur le flanc droit, il a livré une prestation défensive très courageux, ne ménageant pas sa peine pour venir en aide à Sylla puis Cavaré. Encourageant, même s'il faudra plus de constance pour concurrencer le trio Valdivia-Le Moigne-Bourigeaud.
Pierrick Valdivia :
- Note de Christopher : 6/10
Cette formule au milieu-de-terrain fait ausi un bien fou à Pierrick Valdivia. Son état de forme s'améliore et il est de plus en plus présent. Ses combinaisons sur le côté gauche avec Ludovic Baal ou Lalaïna Nomenjanahary ont fait souffrir les Niçois. L'ancien sedanais a perdu moins de ballons, a joué juste, rapidement vers l'avant et a su garder le cuir quand cela été nécessaire. Suppléé par Benjamin Bourigeaud qui s'est arraché en fin de rencontre pour garder le score et a régalé à 2-0 par ses passes en une touche et sa technique.
- Note de Romain Pechon : 6/10
Le gaucher du milieu lensois s'inscrit dans la lignée de ses coéquipiers, en progrès depuis quelques matchs, il est clairement sur la pente ascendante. Très actif en début de match, il a régulé avec succès le jeu lensois en l'absence de Bourigeaud, toujours aussi à l'aise dans les petits espaces, son entente avec Baal est toujours aussi excellente. Dans un pur rôle de numéro 8, il a également récupéré beaucoup de ballons en soutien d'un Jérôme Le Mogine plus offensif qu'à l'accoutumé. Remplacé par Benjamin Bourigeaud (80e), diminué en raison d'une cuisse bandée depuis Monaco, la jeune pépite de la Gaillette a apporté beaucoup sur le plan défensif en bouclant le couloir gauche, avec une activité toujours aussi impressionnante et une lecture du jeu adverse toujours aussi parfaite. Offensivement, il a tenté de trouver en une touche ses coéquipiers, apportant beaucoup de rapidité aux contre-attaques artésiennes. La révélation de cette première partie de saison.
Lalaina Nomenjanahary :
- Note de Christopher : 6/10
Quel dommage que cette brute de Souleymane Diawara l'ait obligé à sortir du terrain en début de seconde mi-temps. Car Lalaïna Nomenjanahary était encore en bonne forme hier. Sa vivacité et sa vitesse en font un poison constant pour une défense et il obtient bon nombre de coups-de-pied-arrêtés. Sur le côté gauche il combine à merveille avec ses coéquipiers, même sur les touches comme sur l'ouverture du score où il sert intelligemment en retrait Wylan Cyprien après une touche vite jouée par Ludovic Baal. Il a cédé sa place sur blessure à Alharbi El Jadeyaoui qui n'a pas été au niveau de ses dernières prestations, quelques hésitations et pertes de balle qui auraient pu couter cher. Il a quand même tenté quelques raids qui auraient mérités mieux.
- Note de Romain Pechon : 6/10
De nouveau titulaire dans ce rôle de faux numéro 10, le Malgache a fait parler sa vivacité et ses petits appuis pour venir perturber la défense niçoise en venant jouer entre les lignes. Son relais de relais aux offensives de Baal sur le flanc gauche est très intéressant. Cependant, il lui manque toujours cette résistance physique pour gagner plus de duels. Néanmoins, il demeure à l'origine du premier but lensois en offrant une belle solution à Baal sur cette touche longue qui s'est avérée décisive. Séché par Diawara, il a cédé sa place à Alharbi El Jadeyaoui, qui a eu un peu de mal à rentrer dans son match. Quelques mauvais choix dans les transmissions, notamment avec des passes en retrait qui auraient pu s'avérer fatales. Son raid sur le côté droit face à Bodmer aurait mérité meilleure finalité. El Jadeyaoui reste une option sérieuse dans ce rôle de soutien aux deux attaquants.
Adamo Coulibaly :
- Note de Christopher : 6/10
Ce joueur est indescriptible. D'abord on ne peut pas dire que sa technique soit un modèle du genre, il parait rustre, limité, et fait surtout valoir sa puissance et son courage. Il agace même parfois avec des occasions ratées, comme ce pénalty qu'il envoie dans les nuages alors qu'il aurait fait un bien fou aux Artésiens. Mais Adamo Coulibaly ne lâche jamais rien, Adamo Coulibaly est capable de récupérer un ballon le long de la ligne, de faire une simple feinte pour mettre dans le vent deux adversaires puis de rentrer dans la surface et d'effacer avec une facilité déconcertante un troisième niçois avant de placer un ballon imparable à la Thierry Henry dans le petit filet opposé. Adamo Coulibaly c'est ça, un joueur qui a souffert pour en arriver là et qui puise dans ce parcours accidenté un mental à toute épreuve. C'est aussi pour ça que tout le peuple lensois adore ce joueur qui un soir de mai 2014 a renvoyé le Racing Club de Lens en Ligue 1. Le clapping orchestré par l'ancien buteur de Debrecen, bonnet Sang et Or sur la tête m'a foutu les frissons. Pour tout ça, merci Adamo !
- Note de Romain Pechon : 6/10
Ce joueur ne laisse pas indifférent. Limité techniquement, il compense par une générosité au-dessus de la moyenne. Surtout, il est capable d'éclairs de génie qui lui valent, pour un journaliste d'un célèbre quotidien régional, sa réputation de "Cristiano Ronaldo du Pas-de-Calais". Ce rush côté gauche, avec un dribble intérieur si prévisible, pas réellement bien réalisé, a pourtant suffi pour mettre deux Niçois hors de portée. Et que dire de cette feinte de corps face à Genevois pour s'ouvrir le chemin des buts et planter un Pouplin encore bouche bée. Avant ça, Adamo nous avait frustré, un penalty raté, des dribbles manqués, mais une nouvelle fois c'est lui qui libère tout le peuple lensois. Son match synthétise parfaitement le joueur qu'il est : un joueur en pleine adéquation avec cette équipe. En un terme, besogneux.
Baptiste Guillaume :
- Note de Christopher : 7/10
Encore une fois je me rappelle des remarques acerbes que je faisais sur lui en début de saison dans cette même rubrique. Mais force est de constater que Baptiste Guillaume m'a fait changer d'avis très rapidement. Encore une fois titularisé à la pointe de l'attaque lensoise, le Belge a régalé durant toute la rencontre. Non ce n'est pas le joueur limité techniquement que je décrivais lorsqu'il entrait en jeu en début de saison, loin de là même. Ses contrôles, qu'ils soient au sol ou dans les airs, sont des merveilles du genre. Il profite d'un physique impressionnant pour contrôler et garder les ballons, mais aussi profite de sa vitesse pour lancer quelques rushs qui ont mis au supplice l'arrière-garde azuréenne. Autre point intéressant pour le numéro 19 lensois : sa débauche d'énergie. Il va au pressing, revient défendre et s'arrache pour aller tacler dans les pieds adverses. Le public de la Licorne ne s'est pas trompé en applaudissant son geste défensif en première période. Oui ce jeune joueur du Plat Pays m'impressionne et représente l'atout offensif numéro 1 du Racing actuellement.
- Note de Romain Pechon : 7/10
On parlait de révélation pour Benjamin Bourigeaud, on peut sans problème parler d'explosion pour le jeune attaquant belge. Remplaçant en début de saison, peu convaincant lors de ses entrées en jeu, il est pourtant devenu un titulaire indiscutable depuis le match à Toulouse. Indiscutable en raison de sa débauche d'énergie. Combien de fois par match, il vient défendre, à gauche, à droite, quitte à redescendre très bas sur le terrain. Il est également à la manoeuvre pour gêner la première relance adverse. Et quand il récupère le ballon, il se montre toujours habile techniquement, faisant régulièrement les bons choix, soit en conservant, soit en partant en dribble, soit en profitant des appels de ses latéraux. Bref, un joueur intelligent, qui joue et qui se sacrifie pour son équipe, progressant à chaque sortie. Le Racing tient un diamant qu'il faut encore polir pour en faire une pierre précieuse. Le potentiel est là, et l'état d'esprit est irréprochable. La deuxième partie de saison pourrait être la sienne.
Le coaching d'Antoine Kombouaré :
- Note de Christopher : 6/10
La titularisation de Boubacar Sylla fut une erreur, mais Antoine Kombouaré s'est bien repris en le remplaçant à la mi-temps par Dimitri Cavaré. On s'est étonné de voir d'entrée Wylan Cyprien au détriment de Benjamain Bourigeaud mais force est de constater que ce fut le bon choix, encore une fois. Le Kanak étonne souvent par ses choix mais ils sont souvent très bons. Il connaît son groupe et l'équipe alignée n'est jamais la même d'une semaine à l'autre. Sa rage sur les buts inscrits par son équipe fait réellement plaisir à voir, ça change des coachs qui applaudissent mollement quand leur équipe score. Ce coach vit les matchs intensément et prend pleinement part au projet lensois, c'est pour ça que le peuple lensois l'aime autant.
- Note de Romain Pechon : 6/10
Le coaching d'avant-match a donné lieu à deux petites surprises, les titularisations de Sylla et Cyprien, préférés à Cavaré et Bourigeaud. Au niveau du schéma tactique, Antoine Kombouaré a définitivement installé ce losange qui convient parfaitement à ses joueurs. Le duo Coulibaly-Guillaume est reconduit, en attendant un retour au top de sa forme de Chavarria. Le Kanak a complètement la main sur son groupe et semble toujours trouver une réponse quand il fait face à un problème, une vraie performance tant son effectif est limité. Son coaching en match a grandemment été conditionné par les pépins physiques, Sylla dans un premier temps, puis Nomenjanahary dans un second temps. L'entrée en jeu de Bourigeaud en fin de match est pleinement compréhensible, Valdivia commençait à tirer la langue, alors que Bourigeaud est sans doute le meilleur Lensois en termes d'intensité défensive. Bref, une dernière sortie maîtrisée pour le coach lensois, qui malgré un bras en écharpe, a largement gagné la bataille tactique face à Claude Puel.
La prestation de l'OGC Nice :
- L'avis de Christopher :
Cette équipe niçoise a réalisé une première période intéressante, surtout offensivement où Éric Bauthéac et Alassane Pléa ont été à leur avantage. La meilleure occasion de ce premier acte est d'ailleurs niçoise avec la frappe sur la barre de Valentin Eysseric. Mais ensuite Nice a souffert, ce même Eysseric a passé son temps a râler, étouffé par le milieu lensois. Matthieu Bodmer oriente bien le jeu mais il est loin du joueur magique qu'il pouvait être auparavent par sa fine technique. Grégoire Puel n'a pas le niveau Ligue 1 et la sortie de Lloyd Palun alors que lui paraîssait bien en-dessous ne va pas faire taire ceux qui crient au favoritisme de Claude Puel envers son fils. Derrière les Azuéréens sont en souffrance. Souleymane Diawara fait le boulot mais c'est surtout grâce à un engagement souvent très limite, il a d'ailleurs été sanctionné d'un pénalty et a blessé Lalaïna Nomenjanahary. Romain Genevois, rapide et puissant, est intéressant mais s'est fait mettre dans le vent par Adamo Coulibaly sur le but du break.
- L'avis de Romain Pechon :
Il paraît que des tensions vives touchent le vestiaire niçois ces derniers jours. Nous ne parlerons pas ici de la réaction de certains joueurs quand Grégoire Puel a été ciblé par le public lensois à l'échauffement, il suffit de regarder la prestation "collective" livrée par les Aiglons pour se faire un avis sur la cohésion de ce groupe. Pouplin n'est pas responsable sur les buts lensois, mais il n'a pas non plus sorti le grand jeu. Derrière Palun a cédé sa place alors qu'il était loin d'être le plus mauvais dans le couloir droit niçois. La charnière Genevois-Diawara a connu un calvaire : sans la pointe de vitesse de l'ancien Tourangeaux, l'addition aurait été bien plus lourde. Amavi a été intéressant offensivement, mais bien trop laxiste défensivement. Mathieu Bodmer, titularisé au milieu de terrain, n'a pas été le régulateur attendu : trop peu en mouvement, il s'est contenté de mettre en valeur sa palette de passes, des passes qui ont rarement été à l'origine d'actions intéressantes. A ses côtés, Koziello, malgré un physique insuffisant, a montré qu'il avait une belle technique, récupérant au passage plusieurs ballons dans les pieds lensois. Cependant, il a semblé perdu au milieu d'une équipe qui manquait d'un vrai patron. Digard, entré à la mi-temps, n'a pas réussi à enfiler ce costume et à livrer une période assez neutre. Eysseric a été tout bonnement invisible, tandis que Bauthéac fut le seul danger réel d'une attaque niçoise décevante. Grégoire Puel n'a jamais fait la différence dans son couloir, alors que Pléa a déçu, bien pris par un Gbamin concentré et efficace. A l'image du match livré par Metz, fin novembre, les Niçois devront se retrousser les manches pour ne pas connaître une deuxième partie de saison galère.
Christopher et Romain Pechon
Image : DavidB Art-Design
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