FC Nantes - RC Lens, le résumé du match

C'est dans un contexte de grave crise interne et sans aucune recrue que le RC Lens a démarré sa saison de Ligue 1 face à Nantes ce samedi soir à La Beaujoire. Alors qu'Antoine Kombouaré espérait « ramener des points de ce difficile match à Nantes », les joueurs lensois n'ont pas réussi à combler les attentes de leur coach. Beaucoup trop brouillons pour pouvoir inquiéter des Canaris bien en jambe, les Sang et Or se sont logiquement inclinés même si la prestation d'ensemble laisse entrevoir des motifs d'espoirs. La marche reste encore haute.

Nantes : Dupé – Veigneau (cap.), Hansen, Vizcarrondo, Cissokho – Deaux, Veretout – Bessat (Audel, 64'), Gakpé, Bedoya (Touré, 88') – Aristiguieta (Bammou, 64').

Remplaçants : Badri (g.), Alhadhur, Rongier, Nkoudou.

Lens : Riou – Gbamin, Landre, Kantari (Valdivia, 85'), Baal – Le Moigne (cap.), Bourigeaud (Nomenjanahary, 71'), El Jadeyaoui – Chavarria, Touzghar (Guillaume, 81'), Coulibaly.

Remplaçants :  Belon (g.), Cavaré, Cyprien, N'Diaye.

 

Une bonne entame

Dès les premières minutes, les Lensois manifestent une réelle envie d'aller vers l'avant. Avec un trio offensif inédit : Yohan Touzghar en pointe, Pablo Chavarria à gauche et Adamo Coulibaly à droite. Les attaquants artésiens sont les premiers à tirer au but dès la première minute. Mais, alors que les premières ouvertures lensoises laissaient entrevoir un match ouvert, celui-ci ne décolla jamais, la faute à une construction de jeu bien trop imprécise des deux côtés. Ainsi la percée d'Issa Cissokho dans la surface du Racing, contrée par un Rudy Riou bien présent sur ce match, fut la seule action sérieuse de la première période.

A l’issue de ce premier acte, dans une partie ou Lens se contente de placer quelques contres pendant que Nantes peine à aligner les passes, le score nul et vierge paraît parfaitement logique.

 Une défaite mais des motifs d’espoir

Au retour des vestiaires, le match reprend sur le même rythme qu'en première période : de réelles intentions de part et d'autre, mais une trop grande imprécision, tant au niveau des passes que face au but. Lens se procure quelques occasions, comme ce tir de Ludovic Baal (51') ou cette tentative de loin de Yohan Touzghar (61') sans jamais cadrer toutefois. De l'autre côté, Nantes tient le ballon et se rapproche de plus en plus du but de Riou. C'est sur un magnifique coaching de Michel Der Zakarian que le match va se débloquer. À la 63', le coach nantais fait rentrer Yoann Audel et Yacime Bammou. Une minute plus tard, le premier offre un caviar pour le second, complètement seul, qui ajuste Rudy Riou au point de penaltty (1-0, 64'). Trop imprécis, les Lensois tentent alors de réagir mais ne se relèveront pas.

S’il y a du mieux côté lensois par rapport aux matches de préparation, une grosse ombre au tableau demeure : le flanc droit. À l'image du début de saison dernière, le côté droit de la défense lensoise a pris l'eau avec un Jean-Philippe Gbamin bien trop timide et pas assez tranchant. Les Canaris ne s'y trompèrent pas puisque c’est de ce côté qu’est arrivé le but de Yacine Bammou. L'arrivée espérée de Christopher Glombart devrait apporter plus de solidité à une défense lensoise plutôt efficace ce samedi.

Ce qui reste certain, au regard de ce match, c’est qu'il reste beaucoup de travail au Racing pour pouvoir répondre aux exigences requises en Ligue 1. Face à un adversaire lui aussi privé de recrutement, les Lensois ont résisté 60 minutes avant de craquer. Plus inquiétant, les Artésiens n'ont jamais su se mettre en position de marquer. Les arrivées annoncées par le président Gervais Martel, sur le plateau de Canal+, de plusieurs joueurs avant la réception de Guingamp devraient permettre d'apporter une qualité de jeu qui fait encore défaut. Côté mentalité, les Sang et Or ont répondu présent affichant de belles intentions. Lens progresse, c'est indéniable. Mais Lens doit faire vite.

 Rémi