Les propos de Gervais Martel face aux présidents des sections
Ce jeudi soir, les présidents de quelques associations de supporters du RC Lens ont été reçues par Gervais Martel. Si le communiqué publié le vendredi matin n'apportait aucune information, le 12 Lensois a publié ce dimanche les propos du président lensois lors de cette réunion.
L'article du 12 Lensois (corrigé par Thomas) :
Pour faire suite à la réunion du jeudi 17 juillet qui s’est déroulée a la Gaillette entre les représentants des groupes ou d’associations de supporters et Gervais Martel nous avons fait paraître vendredi matin un communiqué commun. Voici un condensé de cette réunion.
Début de la réunion à 19h20,
Gervais Martel : Je vous explique dans quelle situation on est actuellement. On a un actionnaire qui nous a soutenu et qui continu à nous soutenir, qui a versé l’année dernière 19 millions d’euros, ce qui était prévu dans les comptes du RC Lens. Pas de problème : ça a été respecté.
On a derrière un budget qu’on a déposé à la DNCG en liaison avec l’actionnaire. Je prépare le budget, Hafiz l’accepte et on est convoqué à la DNCG le 6 juin.
Le 6 juin, Hafiz arrive, oui en retard. Il y a trois personnes de la DNCG qui attendent. Le directeur de la DNCG et Frédéric Thiriez attendent pour le recevoir et la DNCG maintient sa position et déclare qu’il faut payer tout ce qui est prévu en trésorerie sur l’année.
Je vous donne les chiffres : je n'ai rien à cacher. C’est 28 millions d’euros. On arrive à un compromis sur 10 millions qui doivent être versés cash et une garantie de 18 millions donnée par la banque d'Azerbaïdjan, garantie de premier ordre. Ça veux dire que, si on demande de virer un million tout de suite, ils sont obligés de l’appliquer : c’est le droit international.
Bien entendu, je vais à mon rendez-vous mardi à la DNCG avec un budget qui est toujours le même, avec 10 millions d’apport.
La notification d’appel de la DNCG, nous l’avons reçue cet après-midi à 17h. On doit travailler dessus parce qu’il y a quand même cinq pages de documents sur lesquels on doit répondre.
Derrière la procédure est simple : on fait appel aux CNOSF à partir du moment où on a répondu à toutes les questions qu’ils nous posent.
Il y a beaucoup de personnes qui travaillent sur ce dossier, beaucoup de monde est mobilisé.
Je ne suis pas revenu il y a un an pour être en Ligue 1 et repartir en Ligue 2.
On va faire appel au CNOSF et on va passer. Quand ? Je ne peux pas vous le dire puisque c’est eux qui vont dire "Monsieur Martel, vous passerez jeudi", "vous passerez lundi ou mardi".
Je n’ai jamais menti aux gens. Il y a un virement qui a été fait avec une erreur de code IBAN. Oui, il y a eu une erreur de code IBAN. Si aujourd’hui, je dois le prouver devant la justice, il est dans mon bureau et je peux vous le montrer, avec le code qui a été fait.
Derrière, Hafiz ne nous a pas lâché : il n’a jamais abandonné le RC Lens. Aujourd’hui, il a en tête sa priorité pour réussir à maintenir avec nous le club en Ligue 1.
Je comprends bien que c’est compliqué pour vous. Aujourd’hui, le club est monté en Ligue 1. Je suis désolé, vous avez une très grande part mais, moi aussi, j’ai mouillé le maillot : j’ai ramené un mec d’accord et on est en ligue 1. Ce n’est pas pour aujourd’hui faire exprès de descendre en Ligue 2. Le mec qui peut penser ça, à un moment donné, c’est un crétin.
Les joueurs, vous devez être en train de vous dire ???? Mais bien sûr que ce n’est pas facile. Je suis allé à Paris aujourd’hui pour discuter avec les managers de certains joueurs. Aujourd’hui, il y a certains clubs qui veulent les récupérer en disant : "Lens et en L2", mais il ne faut pas vous affoler, notamment en ce qui concerne notre gardien de but. Je l’ai vu, j’ai vu son manager : ils vont attendre jusqu’à ce que la décision soit donnée et c’est une chose qui est importante. Nos joueurs sont inquiets. Aussi je suis allé les voir hier et ils se posent des questions à savoir comment ça va se passer. Je leur ai dit : "Ecoutez les gars, vous, votre boulot, vous l’avez fait au niveau sportif. A nous maintenant de faire notre boulot pour concrétiser ce que vous avez fait." Je ne dors plus. Je n’ai besoin de personne pour me dire : « Il faut que Lens soit en Ligue 1 ». Nous pour demain, on a à faire un dossier de cinq pages où l’on doit répondre point par point. Je peux vous dire que c’est un boulot terrible.
Sur les demandes, pas de problème : on va répondre point par point et, si je suis allé à Paris, vous vous doutez bien que ça n’est pas pour rien. Il y a un certain nombre de points, un certain nombre d’actions. Donc, on ne va pas y aller les mains dans les poches. Il ne faut pas se tromper là, il faut être pointu. Nous avons quatre avocats qui travaillent avec nous et deux commissaires aux comptes demain pour retravailler un certain nombre de choses.
Je peux vous dire que le dossier va être briefé en donnant un certain nombre de garanties. On met toute notre énergie pour pouvoir donner ça dans les jours qui suivent quand on va passer au CNOSF.
Voilà, je vous ai tout dit.
« Les 10 millions sont là et après on n’est plus capable de les mettre »
Moi j’ai eu un ordre de virement de la banque de 10 millions d’euros. Je peux vous le montrer, je l’ai sur mon iPad, virement daté de jeudi (Allez me chercher mon i Pad dans mon bureau, je vais vous montrer l’ordre de virement, comme ça vous me croirez). Je me présente à la DNCG le mardi matin à 9h30 : il y avait l’ordre de virement (nous avons effectivement eu connaissance du document « date et montant »)
Je peux vous assurer aussi que Mammadov est à 100 % avec le RC Lens et qu’il est hors de question que je cherche à reprendre la main sur le club, comme j’ai pu l’entendre dire.
Depuis 25 ans, j’y ai tous laissé et je suis très heureux aujourd’hui d’avoir un actionnaire majoritaire en la personne de Hafiz Mammadov.
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