Antoine Kombouaré : « Je coache comme si j'étais leur grand frère »
Disposant d'un effectif très jeune, Antoine Kombouaré joue véritablement un rôle important d'éducateur, de "grand frère" auprès de ses joueurs, les encadrant non seulement sur le terrain mais aussi - et surtout ! - en dehors pour guider au mieux les jeunes Sang et Or vers leur avenir dans le monde professionnel, comme le confie l'entraîneur du RC Lens dans L'Equipe. Et cela passe aussi par une interdiction de communication auprès des médias afin, tout simplement, de les protéger et d'éviter de les voir "prendre le melon".
« J'essaie d'obtenir les meilleures conditions pour les mises au vert, les voyages. Si on est exigeant, le joueur ne peut pas se plaindre. On touche nos salaires. On doit bosser. Point. Je regarde tout, les repas, les soins, les horaires. Il y a un règlement en place, avec un système d'amendes. Les joueurs mettent les tarifs et les sanctions. Je vérifie si ça me convient. Il y a aussi l'amende du coach. Elle ne tient pas compte du barème. En qualité d'éducateur, je m'intéresse à l'extra-sportif. Je veux savoir si les jeunes sortent ou pas. J'ai mes réseaux. Ici, ils déjeunent au centre tous les midis, suivent les protocoles de soins. J'ai un retour du médical quotidien. En cas de dérapage, il y a des sanctions. Un club de foot, c'est comme une famille. Je coache comme si j'étais leur grand frère. L'éducation est très importante. Comme le respect du vestiaire. Pas de casquettes, de portables. Ce qui n'empêche pas la musique. Je leur demande de venir avec la banane. Si les mecs n'avaient pas progressé, je ne tiendrais pas ce même discours. On n'est pas tirés d'affaire mais je suis fier d'eux. On a un esprit conquérant. »
Et sur l'interdiction des jeunes de communiquer auprès des médias :
« Je gère la communication de mon effectif. Les jeunes joueurs n'ont pas le droit de s'exprimer. Je ne veux pas qu'ils disent de conneries. J'en ai vu qui prenaient le melon. On est très content qu'ils soient sur le terrain. Je suis là pour leur apporter du temps de jeu, leur donner confiance. Faire qu'ils deviennent très bons. Quand ils auront trois saisons en L1, qu'ils seront confirmés, ils pourront s'exprimer. Mon rôle est aussi de les protéger. Le jeune est une valeur marchande. Il devient un capital important pour le club. Tant qu'il reste à sa place. Les joueurs les plus importants dans le vestiaire, ce sont les cadres. Je m'adresse à Le Moigne, Riou, Baal, Kantari. Eux tiennent le vestiaire. Un jeune, aussi bon qu'il soit, reste un jeune. Mais je n'ai qu'une envie, qu'il brille et que sa valeur soit la plus forte possible. Mais qu'il reste humble. »
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