RC Lens - Brest : les Sang et Or trembleront jusqu'au bout

RC-Lens-Brest-Yoann-Touzghar
Ce vendredi soir, une ambiance particulière et exceptionnelle avait envahi le stade Bollaert-Delelis pour le dernier match de la saison et la dernière rencontre avant la fermeture de l’enceinte pour la rénovation en vue de l’Euro 2016. Après la victoire contre Istres (1-6), le Racing Club de Lens avait l'occasion d'assurer sa montée en Ligue 1 et de communier une dernière fois avec ses supporters... mais ce ne sera pas encore pour cette fois.

Piètre première période

Le début de match des Sang et Or se révèle assez offensif. Edgar Salli reste sur la lancée de son excellent match à Istres. Mais Brest plante aussi quelques banderilles et fait passer quelques frissons dans le dos des supporters lensois, avec une reprise de la tête brestoise sur un centre de la droite qui passe peu à côté du but d’Alphonse Aréola.

Si la possession est plutôt en faveur des Sang et Or sur ce premier quart d’heure, ce sont bien les Bretons qui se créent les occasions et montrent qu’ils ne se laisseront pas faire. Un nouveau centre de la droite est repris par Verdier mais, une fois encore, ça passe à côté (15e). Les Lensois répondent à plusieurs reprises par des coups-francs assez dangereux, mais toujours dégagés par la défense brestoise et Alexis Thébaux connaît finalement un début de rencontre sans véritable frayeur.

Alors que les joueurs d’Antoine Kombouaré peinent à se trouver en phase offensive, les Bretons parviennent à combiner assez facilement, profitent des très nombreuses erreurs, imprécisions et passes ratées lensoises pour récupérer assez facilement le ballon et lancer quelques contres, heureusement peu dangereux au final. Juste avant la mi-temps, une perte de balle près du poteau de corner amène un centre brestois à l’entrée de la surface et Alphonse Aréola se couche pour stopper une frappe bretonne, heureusement assez faible.

Un retour des vestiaires plus vif

Le retour des vestiaires voit les Sang et Or se créer leur meilleure occasion jusqu’ici. Yoann Touzghar entre dans la surface, se retourne et sert Adamo Coulibaly dont la frappe est contrée par un défenseur en corner… mais l’arbitre oublie de siffler la main de ce défenseur. Quelques instants plus tard, Edgar Salli et Wilfried Moimbé se chauffent un peu après une sortie de but. Si l’attaquant lensois perd un peu son sang-froid et pose les mains sur le cou du Brestois, ce dernier en rajoute trop – et de manière trop grossière – pour que ce soit crédible. Et l’arbitre use cette fois-ci de psychologie entre les deux joueurs.

Pendant ce temps, le public du stade Bollaert-Delelis fête à merveille la dernière dans l’enceinte : les quatre tribunes reprennent les chants. Jusque la fin du match, les chants s’enchaînent, les encouragements se multiplient et le public unanime pousse ses joueurs. L’ambiance est géniale, lensoise tout simplement.

Yoann Touzghar a l’ouverture du score au bout du pied…

Sur le terrain, les Sang et Or connaissent les mêmes difficultés qu’en première période, mais se montrent toutefois plus pressants, plus offensifs… mais trop imprécis pour mettre Alexis Thébaux en danger. A l’heure de jeu, Yoan  Touzghar a pourtant l’occasion d’ouvrir la marque et de donner de l’air aux Lensois.

Adamo Coulibaly étant – très légèrement – accroché dans la surface brestoise, l’abritre désigne le point de pénalty. L’attaquant et meilleur buteur du RC Lens décide de le frapper mais Alexis Thébaux plonge du bon côté et détourne la frappe du Lensois, trop molle et trop mal placée (61’)…

Quelques instants plus tard, c’est Brest qui est proche d’ouvrir la marque. Verdier sert en retrait un de ses coéquipiers, obligeant Alphonse Aréola à un premier arrêt puis à un second sur la reprise d’Alphonse. Le gardien, une fois de plus cette saison, sauve les siens alors que ses défenseurs l’avaient un peu abandonné… (64’)

Tonnerre de Brest !!

Et finalement, ce sont les Brestois qui vont ouvrir le score. Servi au cœur de la surface lensoise, Ayité crochète Loïck Landre et frappe du gauche dans le petit côté d’Alphonse Aréola, qui ne peut rien faire. Les Brestois ouvrent la marque et jettent un froid sur le stade Bollaert-Delelis… (79’)

Les Lensois se jettent alors à l’attaque mais sont très brouillons : les centres n’arrivent pas, les longs ballons se multiplient… et Brest reste menaçant en contres. Les entrées en jeu de Pablo Chavarria et Alharbi El Jadeyaoui renforcent le secteur offensif du RC Lens. Mais c’est trop désordonné, trop décousu, trop imprécis pour obtenir une égalisation libératrice. Deux corners au bout des arrêts de jeu, malgré la montée d’Alphonse Aréola, sonnent le glas de la rencontre et viennent ternir la dernière au stade Bollaert-Delelis.

 

Quelle désillusion… Après la superbe victoire à Istres, le RC Lens semblait avoir fait le plus dur et avait l’occasion, au stade Bollaert-Delelis, devant leur public et dans une ambiance de folie, de prendre ce dernier point qui leur manquait pour officialiser la montée en Ligue 1. Nancy ayant pris les trois points face à Angers, les Sang et Or sont revenus sous la menace des Lorrains, qui peuvent encore priver empêcher les Artésiens de monter. La fête est gâchée et tout se jouera alors à Bastia lors d’une dernière journée décisive.

Le public avait beau chanter : « On veut la Ligue 1 », les supporters lensois trembleront donc jusqu’au bout…

Thomas


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