Retour sur RC Lens-Istres : déconcertant...
Pour son dernier match de l’année, le Racing Club de Lens s’est incliné au stade Bollaert-Delelis (1-2) face à une équipe d’Istres qui a tout simplement profité de la suffisance des Lensois, tant tactiquement que mentalement. Décryptage d’une soirée difficile à avaler.
Les Lensois n’y étaient pas
Dès les premières minutes, Lens rentre mal dans son match, pris à la gorge par des Provençaux ultra motivés qui jouent de manière rapide et direct vers l’avant.
L'ancien Lensois Jérôme Leroy, très mobile, empêche un marquage serré sur lui. Comme prévu et annoncé dans l’analyse d’avant-match (Lire l'article : MadeinLens analyse tactique : FC Istres), les Istréens attaquent principalement dans l’axe se projetant en nombre très rapidement dans le dos des défenseurs lensois.
Un milieu submergé
En infériorité numérique au milieu de terrain, les Lensois souffrent. On s’aperçoit que les quatre joueurs offensifs n’apportent rien au pressing, laissant Pierrick Valdivia et Jérôme Le Moigne dans leur zone face à trois voire quatre joueurs istréens.
Comme prévu, les Lensois, par l’intermédiaire de Yoann Touzghar, utilisent la profondeur, obtenant le penalty (7e)… raté par Danijel Ljuboja. Ce but, à mon sens, n’aurait pas changé grand choses au résultat tant les Lensois s’entêtaient a attaquer de manière décousue. Fait marquant, on pouvait longtemps admirer que Pablo Chavarria, Edgar Salli, Yoann Touzghar et Danijel Ljuboja étaient figés sur la même ligne en phase offensive, dénotant un manque flagrant d’intelligence collective qui ne permettait aucun mouvement. Incroyable !
Au rayon défensif, on pourrait juste les plaindre. Coté istréens, le jeune Mendy se faisait un plaisir de perforer le milieu sans problème, laissant Jérôme Leroy se placer dans l’intervalle milieu-défense, obligeant Alaeddine Yahia ou Ahmed Kantari à venir presser et laissant un boulevard pour Diarra et Malfleury.
Une défaite tactique
Pour moi, la défaite de ce soir est avant tout tactique. Il est surprenant de constater que, jusqu'à la fin, Antoine Kombouaré a laissé seulement deux milieux axiaux. Il espérait peut-être davantage de travail défensif et de pressing de la part de ses quatre attaquants, qui se sont contentés d’attendre de longs ballons en profondeur en omettant totalement la notion de bloc. Déconcertant…
On a souvent loué les performances de Pablo Chavarria pour son travail défensif, mais on est en droit d’attendre un peu plus d’un joueur qui joue à un poste offensif. Face à Istres, il n’a ni pesé en défense ni en attaque, sa partie du terrain n’étant pas exploitée par l’attaque adverse. Il faudra se poser la question à l’avenir si l’Argentin ne s’est pas installé dans un certain confort en Artois… Force est de constater qu’il semble épuisé en cette fin d’année civile et que son rendement offensif n’est pas glorieux depuis quelques semaines.
La leçon à en tirer : le 4-4-2 peut s’avérer très perfectible lorsque l’adversaire est pourvu d’un milieux de terrain fourni et agressif. Cela empêche de bonnes premières relances qui déséquilibrent totalement l’équipe. Un des deux attaquants doit venir décrocher beaucoup plus souvent. D'aileurs, quand Danijel Ljuboja l’a fait, il a été l'auteur de la passe décisive pour Yoann Touzghar. Les milieux latéraux ne doivent en aucun cas se retrouver figés sur la même ligne que leurs attaquants : cela produit un ralentissement net de la circulation du ballon. Rien ne sert d’empiler les attaquants s'il n’y a pas la maîtrise du ballon. Place à la trêve maintenant. Ce sera peut-être l’occasion pour Antoine Kombouaré d'effectuer quelques retouches au niveau de l’effectif pour atteindre le but de tout un peuple : la remontée en Ligue 1.
Benelka - https://twitter.com/benelka
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