Antoine Kombouaré : « Remettre le bleu de chauffe pour confirmer »
Antoine Kombouaré a dit s'attendre à un match compliqué à Nîmes. Son équipe a beau avoir enchaîné deux victoires à Metz et face à Arles-Avignon, elle doit repartir au combat et se méfier des hommes de René Marsiglia en lutte pour leur survie en Ligue 2, comme l'a expliqué le coach lensois ce vendredi après-midi.
Antoine, après la victoire de lundi, est-ce que la semaine a été bonne ?
On est toujours contents de venir à l'entraînement... surtout un lendemain de victoire. Mais il faut vite savourer et vite se replonger dans le travail. C'est le plus important. Parce qu'il y a de grosses échéances qui arrivent. Là, après Arles-Avignon, on va jouer notre deuxième équipe du sud. C'est une grosse semaine sudiste puisque l'on enchaînera derrière avec Monaco... Ce samedi, on va surtout affronter une équipe relégable, c'est à dire une équipe qui va nous attendre de pied ferme. Il s'agit en plus d'une équipe très performante à domicile puisque, sur les cinq derniers matchs, ils ont battu Tours (3-0) avant d'aller gagner au Havre (0-1). Ils ont ensuite fait match nul contre Arles-Avignon puis battu Niort (4-1). Ils ont simplement subi une défaite à Clermont, il y a deux semaines. Ils ont donc trois victoires sur les cinq derniers matchs, et pas des moindres puisqu'ils ont notamment battu Tours et Niort. Même s'ils sont relégables, cela reste un adversaire redoutable qui est aujourd'hui sur une bonne dynamique... Donc, pour revenir à la question : oui, les victoires font du bien mais il faut confirmer. C'est ce que j'attends de mon équipe demain.
Une équipe qui a encore perdu des éléments ?
Oui, sur le dernier match, on a perdu Jérôme Le Moigne qui a pris un gros coup sur la cheville. Il y a aussi Alaeddine Yahia. On avait fait une tentative lundi mais il ne pouvait pas revenir. C'est encore trop tôt pour Chavarria. Et d'autres joueurs importants seront également absents : El Jadeyaoui et Kantari.
Aucun joueur n'est mis au repos en prévision du match à Monaco ?
Non, aucun. Le match le plus important, c'est celui de demain. C'est toujours celui qui suit. Là, il s'agira de réunir tous les atout pour constituer la meilleure équipe et produire le meilleur match possible pour ramener les trois points de la victoire. C'est notre ambition... On a suffisamment de souci pour ne pas rester dans l'euphorie et se la raconter. Ce n'est pas le caractère de la maison.
Pourquoi ce déplacement à Nîmes s'annonce difficile selon vous ?
Déjà parce que c'est une équipe qui joue sa survie en Ligue 2. C'est une équipe qui a du tempérament, avec de nombreux joueurs ayant du caractère. Il s'agit souvent de matchs hachés, compliqués à jouer parce qu'il y a beaucoup d'engagement, beaucoup de duels. Après, cela reste une belle équipe, avec de bonnes individualités. A l'inter-saison, il y a eu un changement de coach, avec l'arrivée de René Marsiglia qui est un très bon entraîneur, qui fait du bon boulot.
Après avoir gagné à Metz, tous les autres adversaires devraient vous paraître abordables ?
Il y a combien de temps que l'on a été gagner à Metz ?
Quinze jours.
C'est donc du passé... La question est de savoir si l'on est capable de rééditer ce genre de performances. Moi, je ne sais pas. Seul le présent nous donne les réponses. Ce que l'on a fait avant, c'est bien mais ce n'est que du passé... Ce ne sera pas le même adversaire, ce ne sera pas la même motivation, la même concentration, le même contexte. Ce sont toujours des matchs compliqués à jouer. Si l'on prend ce raisonnement, si l'on se dit que puisque l'on a battu Metz, cela sera facile à Nîmes, on va se prendre une belle claque dans la gueule !... Le foot, ce n'est pas ça. On ne va pas non plus aligner la même équipe. Il n'y aura pas Le Moigne, Yahia. Les données sont complètement différentes. Et puis ce ne sera pas le même adversaire. Là, il s'agit d'une équipe qui a battu Niort, 4-1. Ce n'est pas donné à tout le monde... Maintenant, c'est vrai que cette victoire à Metz a été importante, notamment pour la confiance. Mais la confiance, à elle seule, n'a jamais fait gagner des matchs. Il faut tout le temps se remettre en question. Il faut remettre le bleu de chauffe pour confirmer.
Concernant Nîmes, comme Ludovic Baal, vous redoutez les contre-attaques ?
Les contre-attaques et les coups de pied arrêtés... Ils ont aussi de très bons joueurs de ballon... Mais c'est vrai qu'ils aiment beaucoup contrer. En n'étant pas très bien classés, face au deuxième du classement, ils vont peut-être partir avec cette stratégie : défendre et procéder par contres. Peut-être...
Vous avez des blessés à chaque rencontre. Appréhendez-vous cette série de trois matchs à disputer en quelques jours ?
Oui mais on s'est préparé à ça. Il s'agit même d'une série de cinq matchs rapprochés. C'est énorme mais il y a eu un travail foncier qui a été réalisé avant. Après cela, le travail est basé sur la compétition et la récupération. Et puis il y a le discours pour mobiliser et remotiver tout le monde. On peut apprécier les victoires mais il faut tout de suite repartir au combat !
Vous n'avez pas peur que, demain, les têtes soient déjà à Monaco ?
Non. Après, je ne suis pas dans la tronche des mecs, mais le discours, tous les jours, c'est que le match de demain est le plus important. Nous, on fait notre travail. On insiste beaucoup sur les points essentiels. Je verrai demain ce que cela donne... De mon côté, je mets toujours la meilleure équipe avec l'idée de gagner le match qui vient... Maintenant, ce ne sont pas des sur-hommes. Déjà, ce qu'ils sont en train de faire – notamment la plupart des jeunes – c'est très bien. Mais il faut être derrière eux, ne pas les lâcher.
Source : site officiel RC Lens
Commenter cette actualité (...)