Francis Gillot : « Aucun club français ne m'a appelé »

Francis-Gillot-RC-Lens
Sans club depuis son départ de Bordeaux en juin dernier, Francis Gillot connaît une année calme, loin des bancs de touche. Pour L'Equipe, l'ancien Lensois évoque cette situation, le faible nombre de contacts qu'il a eus cet été et l'image fausse qu'on a donnée de lui ces dernières années. 

Vous parlez de coupure forcée, vous auriez donc pu enchaîner sur un autre club cet été ?

- Je serais bien reparti, oui. J'ai eu des contacts mais pas le type de challenge que je veux relever. Je vais être honnête, il n'y en a pas eu beaucoup. Aucun club français ne m'a appelé.

Avez-vous été surpris ?

- Oui et non. J'ai tellement été défoncé... On a dit que j'étais dépressif, un entraîneur défensif, que je n'aimais pas la Coupe d'Europe… Une vraie campagne de démolition menée par quatre ou cinq mecs, pour me remplacer par un copain ou parce qu'ils sont payés pour fracasser. Mais quand je regarde mon CV, je me dis que c'est pas si mal.

[...] On a créé une fausse image ? Votre management était assez distant avec les joueurs…

- De là à dire que j'étais dépressif ! C'est une maladie, attention aux mots. O.K., j'ai une certaine méthode, je ne ménage pas les joueurs. On disait que je faisais la gueule. Ça m'est arrivé. Certains lendemains de défaite, je trouvais des vestiaires où ça rigolait. Je ne pouvais pas l'accepter. Mais seuls les résultats comptent, au final. Quand Bielsa est arrivé, je me suis dit : “Tiens il est pire que moi, celui-là.” Il ne parle pas, ne veut pas de journalistes aux entraînements et, quand l'OM marque, on dirait qu'il fait la gueule. Je me suis dit qu'il allait se faire fracasser. Mais ses résultats l'ont remis en grâce. Le délit de sale gueule, c'est de ne pas être dans les normes. Je sais bien qu'on est dans une ère du tout-image mais on ne va pas tous sourire comme des “beubeus”.


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