Nicolas Caraux : « Le club a confiance en moi »

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Désormais gardien de but du Greenock Morton, en deuxième division écossaire, Nicolas Caraux se confie dans L'Equipe sur son parcours depuis son départ du RC Lens à l'été 2012. Après avoir longuement évoqué ses galères en France et en Ecosse, l'ancien gardien lensois revient sur sa signature avec son club actuel de Morton et le plaisir qu'il prend désormais au sein de cette équipe.

« Avant de partir en vacances, Guillaume Beuzelin (ndlr, ancien milieu de Hibernian qui coache aujourd’hui une équipe de jeunes chez les Hibees et travaille pour Edusport Academy) m’a demandé où j’en étais. Il m’a dit de ne pas m’inquiéter, qu’il connaissait des équipes cherchant des gardiens. Il m’appelle ensuite en me disant que Morton (D2) veut me voir à l’essai pour la présaison. J’avais déjà fait un entraînement avec eux dans la saison, ça s’était bien passé, donc j’étais impatient.

Rapidement, le club a voulu me signer. On s’est mis d’accord pour un contrat d’une année. J’étais tellement content ! J’ai eu des anciens copains de Lens, même Raf Varane qui m’a félicité par SMS quand je lui ai appris la nouvelle. Et ça devait faire un an qu’on n’avait pas parlé ! J’ai aussi eu un formateur qui a beaucoup compté pour moi : Michel Ettorre. La première chose qu’il m’a dit, c’était : « Toi, t’as pas cherché la fortune ! » (Rires) Il nous répétait toujours : « Les gars, pensez au football, à l’argent après. L’argent viendra tout seul si vous faites ce qu’il faut. Jouez, vous êtes des joueurs ! » Il a tellement raison ! C’est clair que je ne gagne pas énormément ici. Mais je vis du football. C’est déjà énorme quoi ! Je suis jeune et j’avais besoin de jouer. De prouver à tout le monde, et surtout à moi-même, que je pouvais le faire. Le coach m’a en plus mis titulaire depuis quelques matchs. Même si c’est dur en championnat (ndlr, Morton est actuellement dernier de D2 après avoir fini deuxième l’an passé), je pense qu’on va remonter.

Le club a visiblement confiance en moi car ils m’ont fait une offre de prolongation jusqu’en 2015. J’ai accepté. Mes vacances seront plus tranquilles cet été (rires). Ici, j’ai aussi découvert une autre culture, une autre langue. D’ailleurs, je rigole toujours autant quand ils me disent : « On parle écossais, pas anglais ! » (Rires) Avec leur accent, je me demande quelle langue ils parlent surtout ! C’est beaucoup plus détendu, même dans la vie de tous les jours. Un exemple qui m’a marqué. Après mon premier match, le coach m’a limité engueulé car je ne voulais pas sortir le samedi soir ! Je croyais qu’il me testait au début, genre : « Tu vas faire quoi ce soir ? » Je lui répondais : « Rien, je vais rentrer chez moi. » Il me relançait : « Non mais sérieusement, tu vas faire quoi ? » Je croyais qu’il voulait me piéger. Je ne vois pas un seul entraîneur en France te dire : « Super » si tu sors après un match (rires). Ici, c’est le contraire. Quand tu as fini la rencontre, tu peux faire ce que tu veux. Ils aiment beaucoup sortir, boire, s’amuser. Il y a une joie de vivre et une décontraction que j’adore. Autant sur le terrain ça bosse dur, autant après… »


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