Franck Queudrue : « Lens, c’est le club qui a fait de moi l’homme que je suis »

– Vous avez joué en Angleterre dans des stades en folie, gagné la coupe de la Ligue et disputé une finale de coupe d’Europe avec Middlesbrough… Vous arrive-t-il d’être nostalgique de cette époque ?

« Peut-être. Oui, parfois un peu. En fait, c’est plus ma femme qui a du mal. L’Angleterre lui manque. Il nous arrive de sortir un DVD du placard. Il y a parfois quelques larmes. Jouer à Old Traford devant 80 000 personnes… comment vous dire ? J’ai vécu des émotions incroyables, comme lorsque je suis retourné à Middlesbrough avec Fulham et que j’ai reçu une ovation à tout casser. J’étais pourtant dans le camp d’en face. Alors, devenir entraîneur, c’est peut-être le seul moyen d’espérer un jour revivre de telles émotions. Même si en foot, c’est 90 % les joueurs et 10 % le coach. »

– On vous croise régulièrement dans les travées de Bollaert. Difficile d’y échapper ?

« C’est vrai. Avec un petit pincement au cœur quand l’équipe a un coup de mou. J’ai envie de taper dans le ballon pour eux. Je crois que c’est juste de la passion. Lens, c’est le club qui a fait de moi l’homme que je suis. Je suis très content de voir l’orientation qui a été prise par le club. Tout a été fluidifié, tu sais qui fait quoi et la formation, entre Pascal Planque et Jocelyn Blanchard, est très bien structurée. Même bénévolement, c’est génial d’apporter son petit caillou. »

– Voyez-vous le Racing remonter cette saison en L1 ?

« Remonter, oui, assurément. Peut-être pas gagner le championnat, mais sur le podium, oui, je pense. Et quel bonheur de voir à nouveau du monde à Bollaert ! Cette cohésion entre le public et les joueurs manquait. »