Yoann Lachor, l'enfant d'Aire-sur-la-Lys, l'homme du titre
Il y a 15 ans, le RC Lens devenait champion de France (voir notre article). Et Yoann Lachor fût l'homme qui en égalisant à Auxerre, permit au Racing de chavirer dans le bonheur. Pour L'Avenir de l'Artois, cet Airois d'origine revient sur son parcours.
Comment es-tu venu au football ? Puis au RCL ?
J'avais deux frères qui jouaient au football, et forcément je partais jouer avec eux. Comme beaucoup de garçons, ce sport m'a plu. Je me suis donc inscrit dans le club de La Roupie, à Isbergues. Après plusieurs saisons, j'ai été repéré par le Racing Club de Lens lors d'une réunion des meilleurs joueurs de ma catégorie. M. Lamarche est venu me voir et m'a demandé de venir au RCL. J'ai donc débute à Lens en minimes 1ere année.
Tu es né à Aire, tu as vécu à Isbergues, joué à La Roupie. Cela représente quoi pour un joueur du cru de jouer au Racing Club de Lens ?
C'est quelque chose d'énorme. J'ai toujours été supporteur de Lens. Le football pour moi, c'était Lens ou rien. J'allais au stade Bollaert avec mon frère et on se retrouvait dans le kop, avec écharpes maillots et casque de mineur. Quand on se retrouve sur la pelouse, c'est impressionnant et on sait ce que ressentent les supporteurs.
Quels sont tes premiers souvenirs en tant que professionnel ?
Forcément, il y a ma première apparition sous le maillot Sang et Or à Nancy en 1996, ma première titularisation l'année suivante. Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est mon premier match à Bollaert, c'était contre Monaco. J'étais un peu timide et respectueux par rapport aux professionnels à côté de moi. Je suis passé par tous les états dans le couloir qui mène au stade. Quand tu entends les supporteurs chanter à l'unisson, tu as des frissons, de la peur mais aussi de l'excitation. Tu sais que tu ne dois pas te louper, que 40 000 personnes sont derrière toi.
C'est là que tu mesures le chemin parcouru depuis La Roupie...
Oui, même si je n'ai jamais eu d'ambition démesurée. Je ne regardais jamais plus loin que le match que j'avais à jouer. Jamais je ne me suis dit, il faut absolument que je devienne pro. Cela s'est fait comme ça, naturellement, avec le temps. Je suis passé par les différentes catégories d'âge au RCL et j'ai toujours remporté un titre. Avec le recul, je prends conscience de l'immensité de ce que nous avons réalisé et de mon parcours.
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