Warmuz : « Il m’a sans doute manqué quelque chose »

 

Après ses débuts de footballeur, Guillaume Warmuz se livre sur son passage à Louhans-Cuiseaux, mais aussi ce qui a fait qu'il n'a pas été appelé chez les Bleus, même s'il a été souvent sélectionné en Espoirs.

Sportivement, vous ne disputerez pas un seul match au cours de vos deux saisons marseillaises. Vous décidez de descendre à l’échelon inférieur, à Louhans-Cuiseaux. Vous y passerez deux saisons. René Le Lamer, votre entraîneur de l ‘époque, déclarait que vous étiez un gardien « sans point fort, ni point faible ». Quel est votre sentiment sur cette analyse ?
(Sourires) « Sans point fort, ni point faible ». S’il le dit…

N’était-ce pas en référence à votre style, très sobre ?
C’est vrai, plutôt sobre, tranquille. Après « sans point fort, ni point faible », ça reste la définition donnée par René (sourires). Je la respecte tout à fait. Il faut se souvenir qu’à ce moment là, la transition a été difficile. Je passais du plus important budget de D1 au plus petit budget de D2. Un sacré changement. Mais la volonté de jouer était plus forte que tout, avec l’idée d’intégrer l’équipe de France espoir. D’ailleurs, j’ai rapidement été appelé. La première saison à Louhans-Cuiseaux a été un bon apprentissage et m’a permis de prendre la mesure de la réalité de la D2, malgré que nous ayons frôlés la descente. L’année suivante fut bien meilleure puisque nous nous battions alors pour la montée en D1.

Pour revenir aux déclarations de votre entraîneur de l’époque, pensez-vous qu’il vous a manqué une grande qualité pour faire une carrière encore supérieure ?
Oui, sûrement. Il m’a sans doute manqué quelque chose, puisque je me suis toujours arrêté aux portes de l’équipe de France. J’ai été appelé en espoir, en équipe de France A’. Je n’ai pas vraiment de regret. J’ai fait partie des 4/5 meilleurs gardiens d’une période où le niveau était très relevé avec Barthez, Lama, Charbonnier, Letizi. J’ai tout donné, je n’ai donc aucun regret même s’il m’a sans doute manqué certaines capacités.

Sauriez-vous les définir ?
Il m’aurait peut-être fallu, justement, être moins sobre ? C’est dans ma nature. On ne peut pas aller contre nature. Si on prend l’exemple de Fabien (NDLR : Barthez), on s’aperçoit qu’il est sur le terrain comme dans la vie. En demi-finale de l’Euro, il oublie ses gants (sourires). Ça, ça ne me serait jamais arrivé. Mais c’est lui qui a été champion du monde.

Source :Hors-Format.net

 


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