Warmuz : « Dans un premier temps, j’étais décidé à partir »

 

En l'an 2000, après l'arrivée de Rolland Courbis, Sébastien Chabbert est promu numéro 1 en début de saison. Sur le site Hors-Format.net, Guillaume Warmuz explique qu'il souhaitait partir avant de se raviser et aborde la manière dont il a vécu cette concurrence et le management de Courbis cette saison.

La saison suivante est particulière pour vous, puisqu’un nouveau coach arrive : Rolland Courbis. Il décide alors, à la surprise générale, de vous reléguer sur le banc au profit de Sébastien Chabbert. Dans quel état d’esprit étiez-vous ?
Dans un premier temps, j’étais décidé à partir. Et puis, en vacances dans le sud de la France, j’ai rencontré Rolland. Il m’a dit : « Ecoute Gus, je vais mettre Sébastien titulaire. Si tu as un club, tu peux partir. Sinon, tu rentres. » Les événements ne se passent pas comme espéré. Les contacts n’aboutissent pas. De ce fait, je rentre à Lens et je reprends l’entraînement.

Vous aviez de réels contacts ?
Oui mais rien n’a bougé. Tous les ans, j’avais des contacts avancés en France et à l’étranger. Rennes, l’Espanyol de Barcelone, le Celtic Glascow. J’avais toujours décliné. L’année où j’étais enfin décidé à partir, les opportunités ne se font pas. Je rentre donc à Lens et prends cette décision comme un challenge. Je me suis dit : « Je vais réaliser une bonne préparation et on va voir ce que ça donne, à la régulière. »

Très vite, vous retournez la situation. Courbis déclarait alors « que vous étiez toujours dans le coup et, surtout, vous aviez les crocs ».
Rolland a réussi à me pousser dans mes retranchements et ça m’a fait le plus grand bien. Je suis sorti de mon confort. La veille du premier match de la saison, à Nantes, il vient me voir et m’annonce que je débute. Et on fait quatre victoires consécutives.

Dans un article qui évoquait vos années marseillaises, vous parliez de votre rapport à la concurrence. Je vous cite : « La perspective d’être en concurrence avec un autre gardien ne me motivait pas plus que ça. Je suis performant quand j’ai les pleins pouvoirs ».
J’ai dit ça plus jeune, mais, en vieillissant, j’ai eu moins peur de la concurrence. A partir des années 2000, j’ai souvent été en concurrence, que ce soit avec Chabbert, Itandje ou Weidenfeller (NDLR : à Dortmund).

Malgré ce départ canon, tout s’est très vite moins bien déroulé. En l’écoutant dans les médias, on distingue le management particulier de Courbis.
C’était tout à fait particulier, avec des hauts et des bas. C’était du Rolland. (prenant l’accent méditerranéen) Du Rolland de Marseille !

Ce type de management était adapté à la culture lensoise ?
Pas forcément. C’est un méridional. A Lens, ce n’est ni le même climat, ni la même mentalité.

 


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