Warmuz : « Ce sont des blessures »

 

Novembre 2002, sur la pelouse du stade Das Antas, Lens coule contre le FC Porto en coupe de l'UEFA. Ce soir-là, Guillaume Warmuz sombre également et ce sera son dernier match avec le Racing. Pour le site Hors-Format, "Gus" revient sur cette (très) douloureuse soirée qui marque la fin de son aventure lensoise.

Malgré un début de saison difficile en championnat lors de cette saison 2002/2003, Lens effectue un excellent parcours en Ligue des Champions, dans un groupe terriblement relevé dont vous prenez la troisième place, qui reverse le club en UEFA. A titre personnel, on avait noté un signe avant-coureur de défaillance à Munich…
Oh oui… Une faute de main terrible. Elle est facile et je la mets dedans…

Arrive ce triste soir de novembre 2002, à Porto, où vous commettez deux erreurs incroyables, inexplicables même. Peut-on expliquer l’inexplicable ?
Largement. (silence)

Vous ne souhaitez pas en dire plus.
Ce sont des blessures. Celle-ci reste comme ça, en l’état, mais elle est refermée. Il y a des choses qu’on a envie de sortir, d’autres non. (Semblant, tout à coup, détaché) Ce sont des choses qui devaient arriver, c’est ainsi.

Eric Sikora se souvient avoir été très marqué par votre état à la mi-temps.
Cette scène de vestiaire, c’est un moment fort de ma carrière. J’étais « heureux » de partager ce moment-là avec Eric. Je m’en rappelle parfaitement. C’était vraiment très, très fort. On a partagé tellement de moments ensemble. Ce match à Porto, c’était mon dernier avec lui, c’est bien que nous ayons partagé ce moment tous les deux.

Etiez-vous en état de repartir pour les quarante-cinq dernières minutes ?
Oui, après c’était bon. A la mi-temps, j’ai dit que je terminais le match. La deuxième mi-temps a été meilleure.

Après une nuit qu’on imagine très difficile, vous décidez de mettre votre carrière sportive entre parenthèses. C’est même votre femme qui prend la décision car, à ce moment, vous avez perdu toute lucidité…
Tout à fait. Moi, je voulais encore continuer, persévérer. C’est une discussion dans la nuit, avec mes proches, au téléphone, qui m’a permis de prendre cette décision.

Autre moment fort émotionnellement, vous rendez votre brassard à Gervais Martel, dans son bureau, le lendemain matin.
Voilà. C’était la fin. Je lui ai donné le brassard que je portais la veille sur le terrain.

 


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