Wallemme : « D'abord remettre les têtes à l'endroit »

Interrogé sur le site Fifa.com, l'ancien Lensois évoque ses premiers jours à la tête de l'AJ Auxerre et son rôle auprès des joueurs auxerrois, notamment sur le plan psychologique.

Comment avez-vous vécu ces premiers jours avec le groupe auxerrois ?
Avant d'aborder l'aspect terrain, là où se jouent les points, il fallait d'abord remettre les têtes à l'endroit. Il a fallu parler, tant de façon individuelle que collective. Avant de parler technique et tactique, il faut que les cerveaux, les esprits, soient bien ouverts et concentrés, pour mettre en place ce qu'on a décidé de faire. Cela a donc été un gros travail jusqu'à aujourd'hui, sans oublier celui sur le terrain. Cela a donc été une semaine appliquée. Et il y a encore beaucoup de choses à mettre en place, à travailler. Après, il faut que ce contact-là s'établisse dans la durée, même si on n'a pas beaucoup de temps. Il faut qu'on apprenne à se connaître, que les joueurs apprennent à connaître mes méthodes, mes principes, mes valeurs, et que j'apprenne aussi à les connaître. Je fais confiance aux garçons qui sont là. J'espère et je souhaite qu'ils donnent le meilleur dès dimanche, face à une équipe de Toulouse en pleine bourre actuellement.

Plusieurs joueurs ont parlé de confiance retrouvée avec votre arrivée ?
Ceux qui jouent moins ont forcément ce discours-là. Mais on a mis en place une atmosphère qui doit permettre de retrouver cette confiance, que ce soit au quotidien entre nous, ou sur le terrain. Il y a aussi beaucoup de travail technique, de vidéo sur l'adversaire, mais aussi sur nos propres performances. L'opposition du milieu de semaine, même si elle n'a pas été extraordinaire, a permis de retirer certaines choses lors d'un petit débriefing, sur les relations dans le jeu. Et cela peut déboucher sur des possibilités de faire des choses contre Toulouse.

La méthode Wallemme, c'est de jouer au psychologue ?
Psychologue, assistante sociale, c'est comme vous voulez. On sait que le cerveau chez l'humain décide de tout. On peut avoir les tripes, le coeur, c'est le cerveau qui décidera. Le club vit un moment difficile, on n'a plus de temps à perdre. Mais il ne faut pas faire n'importe quoi pour autant. Ma méthode, elle est ce qu'elle est. Si elle n'est pas appliquée par les joueurs, elle n'est rien. Chaque entraîneur a sa méthode, ses principes. Quand on fait ce métier, on a des choses en tête. La remise en confiance est importante, le fait de discuter, de responsabiliser tout le monde, de remettre tout le monde à niveau quels que soient le statut de chacun, les noms. Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'on va faire et pas ce qu'on a fait, même si on doit en retenir de bonnes choses, et gommer celles qui nous ont mis en difficulté. Il faut oublier la 20e place et ne penser qu'aux dix journées à jouer. Il faudra être costaud pour rivaliser. Il faut qu'on améliore notre esprit, notre jeu. Je préfère un bloc plus haut que de subir. Jouer à 11 derrière, style catenaccio, je n'y crois pas trop. Il faut partir dans le projet de poser des problèmes, de contester le talent de l'adversaire. Après, si dans le match, il faut s'arc-bouter ou maintenir un résultat, c'est autre chose, mais pas dès l'entame de match.


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