Maoulida : « J’ai connu beaucoup de choses à Lens »

Interrogé dans France Football, l'ancien Lensois, qui revit littéralement à Bastia cette saison, se livre longuement sur ses saisons lensoises.

Toifilou, vous vous souvenez où vous étiez il y a un an ?
Oui, à Lens.

En bas de tableau, en train de galérer surtout…
C’est vrai. Il y a un an, jour pour jour, j’étais dans une situation vraiment pas évidente à Lens. Je rongeais mon frein. Comme quoi, un an, ça file vite… Comme le foot. On peut passer d’une situation à l’autre très rapidement. Mais sans travail, il est impossible de rebondir. Je n’ai jamais rien lâché, j’ai toujours continué de bosser pour me relancer. Même dans les moments les plus difficiles.

Mentalement, vous étiez dans quel état ?
C’a sûrement été la saison la plus difficile de ma carrière. J’ai connu beaucoup de choses à Lens. Des hauts et des bas. J’ai fini meilleur buteur du club, avant de ne plus trop jouer. Je reviens la saison d’après, termine encore meilleur buteur avant, encore, de ne plus trop jouer la saison dernière. C’a été difficile, il y avait plein de problèmes à pas mal de niveaux.

Bref, le départ devenait inéluctable…
Il me restait un an de contrat. J’aurais bien aimé honorer ma dernière année. J’ai adoré jouer pour ce club. J’y ai vécu plein de bons moments. Avec les supporters notamment. Quand je ne jouais pas trop, ils continuaient de scander mon nom pendant les que je m’échauffais. Mais avec tout ce qui s’est passé pendant la dernière saison, ça commençait à devenir vraiment difficile moralement.

A ce point-là ?
J’ai beaucoup d’expérience, mais je reste un homme. J’ai entendu des critiques qui me concernaient sur et en dehors du foot. Ca m’a touché. J’aurais pu signer dans des clubs de Ligue 1 mais je suis certain que des dirigeants et des entraîneurs ont entendu des choses sur moi qui ont fait capoter l’affaire. Beaucoup pensaient que j’étais fini, que j’étais un homme à problèmes. Malheureusement, il arrive souvent que quelques personnes vous collent de mauvaises étiquettes dans ce milieu.

Qu’est-ce qu’on a pu dire sur vous ?
Il y a eu pas mal de problèmes dans le vestiaire de Lens la saison dernière. Je restais dans un coin, je regardais tout ça de loin. Ce n’était pas évident dans cette ambiance-là. On a dit que je ne faisais pas d’effort et que je n’étais pas trop concerné par tout ça. Des choses fausses et douloureuses à entendre.

Vous n’avez jamais eu envie de vous défendre.
Non. Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. Je me suis servi de tout ça pour mieux rebondir.

Quelles sont les critiques qui vous ont fait le plus mal ?
Que j’étais un fauteur de troubles. Je me suis un peu accroché avec Daniel Leclercq, mais comme plein de joueurs peuvent le faire avec leur entraîneur. C’est le genre de choses qui peut arriver tous les jours. Les gens qui me connaissent vraiment savent que je ne suis pas une personne à problèmes. En quatorze ans de carrière, je n’ai pas eu un souci.


Commenter cette actualité (...)