Lachor : « Je trouvais que jouer à Lens, c'était facile »

Interrogé sur sa carrière lensoise dans Nord-Eclair, Yohan Lachor revient sur sa formation au sein du Racing et ses premiers matchs sous la tunique Sang et Or.

Quels souvenirs gardez-vous de vos années au centre de formation du Racing ?
Je n'ai que des bons souvenirs. J'ai toujours été dans des équipes qui étaient très performantes. De minime jusqu'à ma première saison en pro, je crois qu'on a pratiquement toujours été premiers. Je trouvais que jouer à Lens, c'était facile (sourire). Il s'agissait d'une génération où les joueurs étaient de gros compétiteurs. En 17 ans, on était derrière le Lyon de Giuly ; quand nous sommes arrivés en DH, on n'avait pas gagné ce championnat depuis des années. Et, avec l'équipe et emmenés par Daniel Leclercq, qui venait d'arriver au club, on le remporte. En D3, on a toujours été dans les trois premiers, si ce n'est premier. Mon seul petit regret, c'est la Gambardella. On était en finale face au Cannes de Patrick Viera. On devait jouer au Parc des Princes. Et puis cela ne s'est pas fait. On s'est retrouvé à Issy-les-Moulineaux. Et j'ai été suspendu pour cette rencontre. Je n'ai jamais compris pourquoi, d'ailleurs...

Votre premier match officiel en tant que joueur professionnel a lieu à Nancy, le 29 novembre 1996. Qu'en gardez-vous comme souvenir ?
Je me souviens surtout de ma première apparition dans le groupe professionnel. C'était un match au Parc-des-Princes, contre le PSG de Djorkaeff. Patrice Bergues m'avait intégré au groupe. J'ai découvert le Parc, l'ambiance surchauffée... C'était incroyable. À ce jour, cela reste d'ailleurs, pour moi, le premier stade en France où aller jouer.

Et donc, le 29 novembre 1996, vous entrez enfin sur la pelouse...
Avec Slavo Muslin, j'étais régulièrement sur le banc. Mais je ne rentrais jamais. À Nancy, on menait 0-1. Je rentre aux alentours de la 80e, je crois. En fait, je ne m'attendais pas à entrer. Mais à un moment donné, Muslin se tourne vers moi et me dit : « Tu rentres ». Je n'ai pas eu le temps de ressentir la pression. Par contre, on prend un but à la 93 e ou la 94e de Grégory Wimbée. Je me suis senti responsable de ce but. C'est quand même incroyable : je rentre et un gardien marque, le truc qui n'arrive jamais...


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