Monterrubio : « Je n'oublierai jamais leur accueil et leur générosité »

Alors qu'il a récemment annoncé sa retraite pour la fin de saison, Olivier Monterrubio reviendra une dernière fois à Lens et au stade Bollaert en tant que joueur ce samedi avec Lorient. Dans La Voix du Nord, il revient sur ses souvenirs lensois et se montre très peiné de la situation actuelle du club.

- Olivier Monterrubio, vous n'avez quasiment pas joué cette saison, serez-vous quand même sur la feuille de match face à Lens ?
« A priori oui, le coach a donné son feu vert, je suis retenu dans le groupe, maintenant, de là à jouer, il y a encore un pas à franchir. »

[...] - Pourquoi vouloir à tout prix revenir à Bollaert ?
« Parce que c'est un endroit unique. Nous, les footballeurs, on n'est pas tous insensibles à ce qui se passe en tribunes. Tenez, je vais vous raconter une anecdote. L'an dernier, quand je suis venu jouer à Bollaert avec Lorient, avec un de mes équipiers, Benjamin Genton, on n'a même pas attendu la fin de la causerie du coach à la mi-temps. On est remontés avant tout le monde pour écouter le chant des Corons. Rien que d'y penser, j'en ai encore des frissons. »

- Pourquoi n'êtes-vous pas resté lorsque Lens est descendu en L2 ?
« Tout simplement parce qu'on ne m'en a pas laissé la possibilité. Quand le directeur sportif vient vous voir (Daniel Leclercq)et vous dit que vous n'avez pas le profil pour la Ligue 2, qu'en plus vous avez une valeur marchande, ça change la donne. »

- Selon vous, Lens peut-il encore éviter la relégation ?
« Cela va être très compliqué. Cela me pèse de voir Lens dans cette situation, ce club n'a vraiment rien à faire en Ligue 2. » - Si vous rentrez en jeu demain et que vous avez une balle de but... « Je préfère ne pas y penser (il rigole). Mais je me vois mal montrer que j'ai soudainement les pieds carrés, le FC Lorient est quand même mon employeur. »

[...] - Un message pour les supporteurs lensois ?
« Qu'ils continuent à soutenir leur équipe, même si elle descend. Et que je n'oublierai jamais leur accueil et leur générosité. Après mes premiers entraînements, j'avais même du mal à conduire jusqu'à mon hôtel, j'étais enseveli par les paquets de gâteaux et de bonbons qu'ils m'avaient donnés. »