1998-1999 - Lensois en Ligue des Champions : L'aventure commence
Tout juste auréolé de son titre de champion de France en 1998 le RC Lens a écrit, il y a 20 ans, une autre des grandes pages de son histoire plus que centenaire : un parcours en Ligue des Champions.
Un parcours jalonné de matchs mythiques dont, notamment, une victoire à Wembley contre Arsenal et dans lequel MadeInLens.com vous propose de vous replonger au travers d'une série d'articles en retraçant les moments clés.
Pour ce premier épisode de notre série « Lensois en Ligue des Champions », revenons sur l'été qui a suivi le titre de champion de France du Racing et le mercato mouvementé qui a précédé la saison 1998-1999…
Un été exceptionnel… et mouvementé
L’été 1998 a été exceptionnel pour tous les amoureux du football nordiste et de navarre : le RC Lens a été champion de France et l’équipe de France a décroché la récompense ultime en remportant la Coupe du Monde face au Brésil. Difficile de se remettre de ces émotions à jamais gravées dans nos mémoires mais pourtant il faut remettre du cœur à l’ouvrage car un immense défi se dresse devant les Sang et Or : la Ligue des Champions.
L’été est mouvementé. Désormais, le Racing n’est plus une équipe sympathique qui ne gagne jamais. Et bien entendu, les champions 98 sont dans le viseur des meilleurs clubs français et étrangers. Le lendemain du titre de champion, le quotidien sportif l’Equipe avait titré : « Le plus dur commence ». Le journal posait les bonnes questions : comment les dirigeants allaient gérer l’après-titre ? Faut-il faire des efforts financiers pour conserver l’effectif ou accepter de perdre quelques éléments pour se renforcer ? En résumé, arriver au sommet c’est une chose, mais s’y maintenir en est une autre.
« Le plus dur commence »
C’est ainsi que le tandem Ziani-Drobnjak, si important dans l’obtention du titre, se disloque. Bien malgré lui, le Président Gervais Martel ne peut les retenir financièrement. Le buteur monténégrin rejoint le Japon et le club d’Osaka tandis que Stéphane Ziani part au Deportivo La Corogne. Plus étonnant, c’est ensuite le tour de Jean-Guy Wallemme, le capitaine lensois, de quitter l’Artois pour l’Angleterre et le club de Coventry. Par ailleurs, deux autres joueurs prennent des orientations différentes : Hervé Arsène arrête sa carrière pour entrer dans le staff et Wilson Oruma, peu utilisé, décide de changer d’air.
Enfin, Jean-Luc Lamarche, le dénicheur de talent, part au PSG. Ce n’est pas un joueur mais force est de constater que le recruteur lensois avait un certain talent et du flair pour les bonnes affaires...
Beaucoup de choses sont donc à rebâtir. Ce n’est pas une saignée mais nous n’en sommes pas loin car la colonne vertébrale de l’équipe a disparu. Une éclaircie dans ce tableau noir : Frédéric Déhu, courtisé par le FC Barcelone, restera une saison de plus en Artois.
Sur le plan des arrivées…
Rayon recrutement, on notera l’arrivée de plusieurs « gros caractères » : Cyril Rool, arrière gauche au tempérament de feu mais au pied gauche de velour, Valérien Ismaël, défenseur central en provenance de Crystal Palace et arrivé en octobre, ou encore Pascal Nouma qui devra assurer l’après Drobnjak.
A cette liste ajoutons Alexander Nyarko, Ernest Etchi ou encore le latéral droit Nicolas Laspalles prêté par le PSG.
Mais le gros coup de Gervais Martel - réel coup de poker à l’époque - c’est le recrutement de deux jeunes pépites au gros potentiel : Stéphane Dalmat et Daniel Moreira. Le premier s’est signalé lors de la saison précédente, notamment contre le Racing, où il a signé une partition de grande classe. Il vient de Châteauroux. Quant à Daniel Moreira, d’origine nordiste, il vient de Guingamp. Le président lensois aura dépensé pour ces deux talents près de 65 millions de francs, ce qui est considérable à l’époque.
Des départs marquants, beaucoup de nouveaux joueurs : le Druide Daniel Leclercq a du pain sur la planche pour mettre de l’huile dans les rouages afin de représenter dignement la France en Champion’s League.
Nicolas Zatti
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