MadeInLens teste : Football Manager 2014
Ce mardi matin, MadeInLens vous propose de découvrir la deuxième édition d'une rubrique, baptisée "MadeInLens teste : ..." inaugurée dernièrement par les tests de FIFA 14 et de PES 2014. Cette rubrique vous proposera régulièrement de découvrir des critiques réalisés par l'équipe de MadeInLenssur des domaines ayant trait au RC Lens ou au football en général. Pour la deuxième édition, nous vous proposons une nouvelle plongée dans l'univers des jeux vidéo de football avec le test de la star incontestée de jeux de management : Football Manager 2014.
Il y a des jeux vidéo qui, lorsqu’on est pris dedans, sont incompatibles avec toute forme de vie sociale. Dans les cas extrêmes, ce n’est que l’instinct de survie qui vous fait décoller trente secondes de l’écran pour aller chercher des sandwiches par exemple… Si football et jeux de gestion font partie de vos passions et que vous êtes blindés mentalement contre toutes formes d’addiction, alors la série des Football Manager est faites pour vous…
Si la série de Sport Interactive règne de manière incontestée sur le genre depuis des années, il faut quand même avouer que la qualité des éditions précédentes était en dents de scie. Si le 2013 avait marqué les esprits par ces nouveautés visibles et marquantes (comme le nouveau système d’entraînement par exemple), la 2012 avait plus eu l’air d’un gros patch de mise à jour de la base de donnée… Alors gros update ou nouvelle édition proprement dite ? C’est ce que vous allez découvrir.
Les (premières) apparences sont parfois trompeuse
Je me décide à lancer une partie, en me disant que l’une des mille améliorations annoncées pour ce nouvel opus va me sauter aux yeux dès le début. Et en fait, non. L’écran
principal, le système de paramétrage de la partie et même le système de messagerie, première plaque tournante de jeu, semblent trop familier. Le message du président et la conférence de presse de bienvenue comportent toujours les mêmes questions depuis deux ans. Je finis par me demander si, en achetant le jeu, je me suis pas trompé et si je n’ai pas racheté le 2013. Mais rassurez-vous : après quelques minutes de jeu, les nouveautés sont bien visibles.
Justement, parlons d’abord de la messagerie. Si au premier abord, on ne voit pas une grande différence, sachez qu’elle a subi un relooking. Du coup, le jeu gagne un peu en ergonomie. En effet, les « corps de messages » contiennent bien plus d’informations qu’auparavant. Pour certains aspects, il n’est même plus nécessaire de changer d’écran en cliquant quelque part pour en savoir plus. Par exemple, lorsqu’un agent de joueur vous recommande l’un de ses poulains, vous voyez directement ses stats apparaître droite du message. Inutile donc de cliquer sur le nom du joueur, si ses performances vous paraissent trop basses. Des améliorations du même style ont été apportées pour afficher les rapports d’entraînement, les négociations de contrats… Enfin de compte, par rapport aux années précédentes, on économise beaucoup de clics.
La 3D et Football Manager
Autre point du jeu qui a subi un ravalement de façade assez prononcé : le moteur de visualisation de matchs. Si, entre FM 2012 et 2013, les améliorations à ce point de vue n’étaient pas flagrantes, il faut bien avouer que, cette année et même si ce n’est pas encore parfait, des efforts indéniables ont été apportés : joueurs et maillots un peu mieux modélisés, gestes et actions plus réalistes… Graphiquement, ç a ne se place pas au niveau d’un FIFA mais, pour un jeu de gestion footballistique, c’est déjà très joli.
Des relations plus poussées avec les différents acteurs du football
Avec les médias : simplement la réalité
Chaque année, Football Manager tente de rendre plus réaliste la gestion d’un club. Il faut dire qu’au niveau des médias, il y arrive très bien. Le football est aujourd’hui surmédiatisé et on le ressent après quelques heures de jeu. Toutes les semaines, vous serez invités à des conférences de presse pour vous poser des questions « aseptisées » et qui, de plus, sont fréquemment les mêmes, telles que : « Vous venez d’arriver au club. Est-ce que vous êtes content ? », question qui amène forcément une réponse positive (imaginez la tête des journalistes si l’entraîneur explique qu’en fait, ça l’ennuie d’avoir signé dans ce club…). Et bien souvent, vous serez maintenant contactés en pleine semaine par téléphone pour vous poser une autre série de questions… Un poil gavant à force mais certainement très représentatif de la vie d’un entraîneur.
Avec les joueurs : être « psychopédagogue »
Les relations entre les joueurs et vous sont de plus en plus orientées vers une gestion du moral des troupes et des différentes susceptibilités présentes. Dès le début du jeu, une
réunion entraîneur – joueurs a lieu. Le capitaine prend la parole pour évoquer les objectifs, le recrutement… Pour chaque question, vous pouvez voir, sur la droite de l’écran, la liste de joueurs et leur réaction. Certains noms vireront au rouge si vos paroles les inquiètent ou leur déplaisent et au vert si, au contraire, les joueurs adhèrent à vos propos. Une nouveauté que je trouve intéressante.
Quand je parle de susceptibilité, attention à bien négocier le refus ou l’acceptation des offres de transfert pour vos joueurs. Si vous n’en faîtes qu’a votre tête, le joueur voudra être entendu et vous devrez presque vous résoudre à faire ce qu’il demande sous peine de le voir plomber l’ambiance de l’équipe toute entière. Et d’après les premières impressions, le moral des joueurs semble jouer un plus grand rôle lors des matchs. Alors, attention aux querelles internes !
Avec le staff et les dirigeants : philosophie et recrutements surprises
Les dirigeants du club auront une certaine philosophie pour le club (formation préférée, relations avec les supporters, budget…). Si vous adhérez à cette philosophie, la confiance de vos dirigeants n’en sera que meilleure. Même si vous êtes en difficultés au niveau des résultats, ils seront plus enclins à vous soutenir si vous adhérez à leur politique.
Les relations avec le staff seront parfois surprenantes. Les réunions régulières vous prodiguent des conseils plus ou moins bons. Une des nouveautés réside dans le recrutement sans consultation préalable de certains jeunes pour la réserve… Un peu bizarre.
D’autres nouveautés sont également présentes comme l’affichage de la composition probable de l’équipe adverse ou le graphique de satisfaction des joueurs en ce qui concerne l’entraînement… Je ne cite que quelques détails car, si je les cite toute, on en a pour dix pages sans souci !
Le RC Lens dans Football Manager 2014
« Génial ! Un budget pour recruter ! « Voilà ce que j’ai dit la toute première fois où j’ai lancé une partie avec nos chers Lensois. Cela fait plusieurs éditions que le budget transferts (comme dans la réalité) étaient bloquées à 0… Cette fois-ci, vous disposez d’un million pour recruter. Ça fait bizarre de pouvoir faire des recherches dans la liste des transferts sans avoir au préalable viré quelques boulets.
Nous avons la pression d’entrée puisque les attentes sont là : le RC Lens doit finir premier cette saison. Avec l’effectif qu’on a sur le papier, il y a largement moyen mais les dieux de Football Manager aiment bien jouer quelques petits tours. Alors, méfiance !
Comme dans toutes les éditions, je fais un tour dans la base de données du club qui, comme dans toutes les éditions, nous gratifie de quelques erreurs. En effet, vous aurez l’agréable surprise d’apprendre, par exemple, que Quentin Lecoeuche est en fait buteur, que Daniel Leclecq occupe toujours un poste d’entraîneur et que Marco Rosenfelder évolue toujours en Artois. Il y a aussi quelques surprises dans les statuts de certains joueurs dans l’effectif : Pierrick Valdivia sur la liste des transferts (qui râle d’ailleurs à la moindre offre de club de ligue 1 refusée), Lalaïna Nomenjanahary, Wylan Cyprien et Yoann Touzghar en équipe réserve et sur la liste des transferts pour ce dernier. Tout à coup c’est déjà moins drôle.
Coté statistiques individuelles, elles semblent assez bien équilibrées : Danijel Ljuboja n’a que 10 de vitesse pour 15 en technique, Alaeddine Yahia et Ahmed Kanthari se valent à peu près en défense… Il y a juste le cas Dème N’Diaye qui m’a fait sourire : 14 en vitesse, 16 en accélération et 13 en technique, 13 en dribbles… Belles statistiques ! Comme quoi, il en garde sous le pied dans la réalité !
En conclusion, je dirais qu’il y en a pour tous les goûts dans ce Football Manager 2014. Le jeu convient aussi bien au joueur inconditionnel, fana des tableaux et de chiffres des anciens opus, mais aussi aux nouveaux joueurs, voire même à ceux qui était adeptes des jeux comme LFP Manager, davantage basé sur le moteur de matchs et les à-côtés du football. Comme chaque année, FM 2014 se révèle un jeu très addictif avec une durée de vie quasi-infinie. De quoi passer vos longues soirées d’hiver devant l’écran… mais aussi torpiller votre vie sociale et votre couple !*
Cyrille
*Aussi incroyable que cela puisse paraître, en Angleterre, Football Manager 2014 a été cité à 35 reprises comme principal motif d’une demande de divorce et la série se classe dans le top 10 des jeux les plus addictifs !
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