Nicolas Douchez : « Je veux juste un peu rétablir la vérité »
Une semaine après sa mise à pied par le RC Lens, Nicolas Douchez a été reçu ce jeudi matin par ses dirigeants et devra se présenter ce mardi devant la commission de juridique de la LFP, qui lui indiquera la décision prise par le club lensois.
Silencieux jusque-là, le gardien du RC Lens se livre dans L'Equipe et donne sa version des faits, étant effaré par le traitement médiatique dont il a été l'objet mais assumant les possibles conséquences de cette affaire.
Dans quel état d'esprit êtes-vous, quinze jours après le début de cette affaire ?
« Loin de moi l'envie d'apparaître comme une victime. Le fait d'être sorti, d'avoir bu, de m'être emporté et d'avoir cassé des meubles, j'en endosserai pleinement les conséquences. Ce qui est délicat, en revanche, est d'avoir à assumer ce que je n'ai pas fait. Je veux juste un peu rétablir la vérité. Et peut-être que parler me fera un peu de bien, aussi. »
Racontez-nous cette soirée...
« C'est simple : il s'agit d'une soirée entre amis, dans un cadre privé, qui s'est prolongée et s'est mal finie. Elle s'est terminée par une dispute qui a un peu dégénéré, mais pas au point de ce qui a été balancé dans les médias.
Vous évoquez un article paru sur le site du " Parisien ", qui faisait une description glaçante de vos violences supposées envers une femme...
C'est surtout le terme ''massacrée'' qui m'a hanté durant plusieurs heures. Je regrette ce qui s'est passé, bien évidemment, mais jamais je ne m'en serais pris à quelqu'un. Je n'ai frappé personne. Sans rentrer dans les détails des procès-verbaux, ç'a été dit, expliqué, constaté : il n'y a pas eu de violences physiques. »
À quel moment avez-vous senti que ça prenait une telle ampleur ?
« Quand j'ai eu mon agent au téléphone à 23h30 le jeudi et qu'il m'a lu l'article du Parisien. Pour moi, entre 6 heures du matin et 23h30 le jeudi (26 octobre), c'était juste une question de patience, sans trop d'inquiétudes. La police m'avait arrêté sans résistance de ma part et je pensais que la garde à vue n'allait pas durer plus que ça. Je n'avais même pas pris d'avocat, au départ. Pourquoi ç'a pris cette ampleur, avec une version abominable ? J'ai la sensation d'avoir été jugé instantanément, que personne ne s'est dit : peut-être devrait-on attendre de savoir ce qui s'est réellement passé. J'ai été lynché médiatiquement, j'ai été "massacré'', pour reprendre le mot du Parisien. »
Source :L'Equipe
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