Eric Sikora : « Je n'excuse pas mais j'attends de voir ce qu'il s'est passé »

« Tu peux vivre avec des gens et être surpris. Je ne connais pas sa vie extérieure, j’ai appris ça hier soir. Il y a une procédure qui est en cours, des choses ont été dites dans les journaux. Est-ce que c’est vrai ou pas ? Aujourd’hui, je me prépare au match de Châteauroux. Je n’ai pas eu de nouvelles par rapport à la situation de Nicolas Douchez, je n’ai eu que la presse ou la télé hier soir quand je suis rentré. Une procédure est en cours, j’ai pris acte. Le plus important pour moi est le match de Châteauroux, c’est ce qui m’intéresse. C’est dommage ce qui arrive, c’est dommage pour Nicolas. C’est quelqu’un avec qui j’ai de bonnes relations, je n’ai jamais eu de soucis avec lui à l’entraînement. En dehors, je ne suis pas avec lui, je ne sais pas ce qu’il fait. Aujourd’hui je n’ai pas un traceur sur tous les joueurs, pour savoir où ils vont, ce qu’ils font et avec qui ils le font. Tu es joueur professionnel, tu sais ce que tu as à faire ou ne pas faire. Par rapport à ce qu’il s’est passé, des faits ont été relatés, est-ce qu’on a vraiment tous les détails ? Moi j’attends de voir exactement ce qu’il s’est passé. Je n’excuse pas mais j’attends vraiment de savoir ce qu’il s’est passé. Aujourd’hui tu n’es surpris de rien, pas uniquement dans le football. Le football est le reflet de la société : dans la société, il se passe plein de choses. Attention : je n’excuse pas, si c’est vraiment ce qu’il s’est passé c’est grave. Plein de choses sortent, moi j’attends. Aujourd’hui il est encore en garde à vue, j’attends d’avoir sa version, il y aussi la version de l’autre personne. J’attends avant de me prononcer. Je ne vais pas passer 20 minutes à parler de Douchez ou de ce qu’il s’est passé hier. Si c’est ça je m’en vais et vous allez voir les faits divers, vous allez voir ailleurs et vous allez parler avec ces gens là. On est barragistes, on joue à Châteauroux, j’ai une équipe à préparer, je ne vais pas passer 20 minutes à parler de Douchez, est-ce qu’il a bu ou pas, est-ce qu’il a frappé ou pas, est-ce qu’elle a frappé ou pas ? Si c’est ça je vous laisse et je m’en vais. Si vous êtes venus pour faire ça, allez à Paris, attendez devant le commissariat comme font vos collègues et puis terminé. Je n’ai aucune info, si vous êtes venus pour ça, je m’en vais. Mais si vous voulez parler de Châteauroux, de Lens et de ce qu’il va se passer , je suis ok. Douchez, je n’en parle plus. Les gars sont surpris et touchés, je prépare le match sans Nicolas, c’est comme ça. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6 FM) et transcrits par Eddy pour MadeInLens.