Eric Sikora : « Il faut du travail avec ce groupe-là »
Arrivé en poste lundi, Eric Sikora n'a pas vraiment pu préparer la rencontre du RC Lens de ce mardi en Coupe de la Ligue et il semble encore fort tôt pour l'entraîneur lensois pour parler de « choc psychologique » dans le groupe. Mais l'entraîneur des Sang et Or souligne la progression vue dans son équipe, regrettant surtout les erreurs défensives qui coûtent deux buts à son équipe.
« Tu ne peux pas parler de choc psychologique quand tu prends l’équipe le lundi après-midi et que tu as un match le mardi soir, c’est impossible de changer les choses. On est restés un peu dans la continuité avec l’équipe, même si on avait fait récupérer John Bostock. En regardant le match, on a la première occasion, on n’est pas en danger, leur première occasion est à la 14e minute. Après, on prend deux buts en une minute, avec notamment le coup-franc qui est pour nous, à l’arrivée il est pour eux et ils marquent. Derrière sur l'engagement, on fait une erreur qui tue le match. Ce que j’ai aimé avec cette équipe-là, c’est qu’elle n’a pas renoncé. Les deux buts que l’on marque sont sur des pertes de balle quand on va presser, on fixe, on décale et on se retrouve devant le but : donc il y a quand même des bonnes choses. En deuxième mi-temps, on a aussi vu des choses encourageantes, on peut revenir, ils peuvent tuer le match... J’ai trouvé une équipe, dans la préparation, qui était concentrée, qui avait envie de faire les choses, mais cela ne va pas se traduire du jour au lendemain. Il faut du travail avec ce groupe-là. »
Sur l'ambiance et la psychologie des joueurs :« Cela passe par l’envie de venir s'entraîner, d’être dans la joie. Faire du jeu, faire du travail devant le but, redonner goût aux attaquants de marquer, de se retrouver dans la surface. Il y a plein de choses à travailler mais c’est déjà là l’essentiel. Si tu n’as pas de bonnes relations avec ton patron et que tu n’as pas l’envie d’aller travailler… Quand tu es footballeur, que tu es à 4 journées et que tu n’as pas de victoire, forcément dans la tête ça gamberge. Tu viens à l’entraînement en te disant : « qu’est-ce qu’il va se passer ?», forcément tu n’as pas envie de tenter des choses, tu as la tête dans les chaussures… Il faut redonner à ce groupe-là l’envie de venir s’entraîner, de travailler tous ensemble, d’arrêter d’être dans la frustration aussi. On a fait ce matin une mise en place, une opposition, on a vu des bonnes choses, on commence à retrouver ces courses vers l’avant que l’on n’avait pas. Cela va passer par là. »
Sur le match Lorient - RC Lens :« On a revu le match hier avec Daniel (Moreira), Robert (Duverne) et l’analyste vidéo. Je pensais que l’on avait fait un début moyen mais quand je regarde : on est en place, il n’y pas d’occasion pour eux avant celle de Cabot avec une frappe que Jérémy (Vachoux) sort, mais elle intervient après la nôtre qui est sur une belle action donc c’est assez équilibré. Après, il y a le coup-franc renvoyé et la frappe qui suit… Je pense que, de toute façon, aujourd’hui n’importe quelle équipe qui va frapper va mettre une «lunette». Et puis il y a ce deuxième but qui nous tue. Si on reste à 1-0, je pense que l’on reste dans le jeu et qu’on ne prend peut-être pas ce troisième but et ça se passe différemment. je pense que dans la tête, les mecs ont revu le match de Brest où le deuxième but est une frappe dans la lunette, le troisième c’est poteau rentrant… Peut-être que, mentalement, les gars se sont dits «on a encore pris un but venu d’ailleurs, cela va se répéter.» On aurait pu sombrer, on aurait pu se liquéfier. Au contraire, l’équipe a su réagir et revenir au score à 3-2 avant la mi-temps, toujours à portée de Lorient avec une but ou une situation. Cela aurait pu se produire. Si on est un peu plus expérimentés on peut obtenir un pénalty sur Chouiar. Il est rentré, il a montré qu’il était capable d’apporter aussi à ce groupe donc c’est important. »
Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens.
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