Alain Casanova : « On ne peut pas décevoir notre public au niveau de la mentalité »
Si Philippe Montanier était le premier choix du RC Lens pour le poste d’entraîneur, c’est finalement Alain Casanova qui avait pris les rênes des Sang et Or en juin dernier. Après 15 mois sans club depuis son licenciement de Toulouse, l’entraîneur lensois retrouvait un club et le bonheur de diriger une équipe et un club ambitieux.
Le coach lensois revient sur ce choix de rejoindre le Racing Club de Lens et sur ce qui l’a séduit dans le projet artésien, et notamment le public du stade Bollaert-Delelis pour lequel il veut voir son équipe tout donner.
A Lens, vous n’étiez pas le premier choix. Arrivez-vous à faire abstraction de cela ?
« Je suis arrivé ici avec un objectif que j’ai affiché dans le vestiaire dès le premier jour : faire monter le club. Peu importe si j’étais le deuxième ou le troisième choix, je ne m’arrête pas à ça. Je suis sûr de ce que je peux apporter au club et à l’équipe. Après avoir parlé avec des personnes de l’Atletico Madrid engagées dans le projet, le président Gervais Martel m’a appelé pour me dire qu’il était favorable à ma venue. Ça s’est fait naturellement. »
Qu’est-ce qui vous a séduit, outre l’aspect populaire ?
« Lens fait partie des meilleurs clubs formateurs du pays. Mais il n’a pas exploité ce potentiel à 100%. Il a sorti Varane, Kondogbia, Aurier… On n’en est pas encore là mais on est sur le bon chemin. Le club était en finale de la Gambardella la saison passée, et s’est incliné contre Monaco. Je vois des gens appliqués et exigeants, comme Eric Sikora, l’entraîneur de la CFA, et Fabrice Vandeputte, le coach des 19 ans. Je vais voir leurs matchs quand je peux. Ils sont les forces vives de demain. »
Vous êtes-vous imprégné des rivalités régionales ?
« On s’identifie au club et aux supporters, donc ça devient important. On ne peut pas décevoir notre public au niveau de la mentalité. Parfois, la qualité du jeu peut ne pas être là, mais il faut un état d’esprit irréprochable et de la personnalité. La victoire (1-2) en fin de match à Valenciennes m’a réjoui pour les supporters. Lens est une institution, avec le meilleur public de France, et cela crée une forme d’exigence. C’est une forme de test. Comme je l’ai déjà dit, j’ai envie de savoir où sont mes limites. Je ne suis plus un jeune entraîneur (55 ans). J’ai envie de croquer dans les années qui me restent. Pas pour mon égo, mais pour l’aventure humaine. C’est là-dedans que je m’épanouis. »
Source :FranceFootball
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