Tony Vairelles : « A Lens, les gens sont à fond derrière leur club »
Entre 1995 et 1999, Tony Vairelles fait le bonheur du RC Lens et des supporters Sang et Or. Véritable chouchou du stade Bollaert-Delelis, l'attaquant lensois vit quatre saisons exceptionnelles, pontuées par un titre de champion de France en 1998, une participation en Ligue des Champions et une Coupe de la Ligue remportée en 1999.
Pour Sport Magazine, l'ancien Lensois revient sur ces années marquantes et, surtout, sur la passion qui règne au coeur des supporters lensois.
Pour son Mondial 98, auquel vous ne participez pas, la France affronte le Paraguay à Bollaert. Devant le 0-0, tout le stade scande « Tonygol »...
« J’y étais avec mon frère, qui était porte-drapeau. J’avais mon meilleur ami qui se mariait et j’étais revenu exprès. Je ne sais pas si je serais revenu de vacances sinon. J’étais un petit peu déçu de ne pas en faire partie. C’était un match où l’équipe de France était un peu empruntée, on se voyait arriver aux penalties, tout en sachant que c’était Chilavert dans les buts. Le public devait se voir mal parti et il s’est mis à scander mon nom... Surtout quand vous y êtes, ça fait chaud au coeur. En plus, j’étais l’enfant du pays à l’époque (rires). »
Au point qu’une femme ne menace de se tuer si vous ne vous mariez pas avec elle...
« (Rires) C’était une époque formidable. A Lens, les gens sont à fond derrière leur club, prêts à faire des crédits, à ne pas partir en vacances pour se payer l’abonnement... Cette anecdote-là montre à quel point les gens ont de l’amour pour leur club et leurs joueurs. Ils sont capables de tout. Ce sont vraiment des gens qui ont le coeur sur la main. »
C’est pour cette raison que vous refusez la Juve et Monaco ?
« Quand on se fait éliminer par Kiev, ils m’ont fait une proposition à la trêve hivernale. Notre bon parcours européen nous avait coûté quelques points en championnat, où on se retrouvait dans le ventre mou. J’ai tout simplement pas voulu quitter le club à ce moment-là, alors que c’était mon rêve d’aller en Italie. Si je n’avais pas eu cet attachement aux supporters, ce sentiment de les abandonner, je serais parti. »
Les mêmes qui vous demandent de ne pas signer au PSG à la fin de saison...
« Oui, je ne pouvais pas leur faire ça. Et ils me le répétaient dès que je les voyais. Bien sûr, il n’y avait pas que ça, mais j’ai préféré partir à Lyon, même si Dortmund avait aussi fait une proposition. »
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