Marseille - RC Lens : L'analyse d'Emile

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On a coutume de dire qu'à Marseille, le foot est une religion. Même si d'autres clubs peuvent s'approprier cette formule, aucun ne peut s'enorgueillir d'avoir eu un Pape à sa tête. Je ne veux bien sûr pas parler du Pape Ayew mais de Pape Diouf qui, pour certains, restera un souverain plus poussif que pontife. Comme je ne crois que ce que je vois, conformément à ce que m'a inculqué Saint-Thomas à mon arrivée dans la team MadeInLens, j'ai décidé d'aller à la rencontre des supporters marseillais.

Sur le trajet, la première chose qui me frappa, en épluchant le dossier marseillais, c'est que l'OM était resté fidèle à sa ligne de conduite apostolique en nommant à sa tête un Argentin. Et il faut bien dire que cela lui réussit car, si le Messie changeait l'eau en vin, Bielsa a transformé Thauvin en Messi.

Et la résurrection de Gignac ne tient-elle pas du miracle ? Ses apparitions Lourdes faisaient de lui un sous-Giroud ces dernières saisons. Aujourd'hui, il semble, de nouveau, avoir des ailes.

Etait-ce cela le secret ? L'OM était-il béni des dieux ? Comme le Saint-Père veille sur Rome, la Bonne-Mère protège-t-elle Romao et ses partenaires depuis le début de la saison ?

Aussitôt débarqué, je me rendis dans un petit troquet à deux pas du Vieux Port, que m'avaient indiqué mes quatre potes Mathieu, Marc, Luc et Jean.

Gilles, le patron, était supporter de l'OM depuis son plus jeune âge et son bar était un véritable lieu de culte sur la route du Vélodrome. Y étaient exposées quelques reliques comme un maillot de la Juventus de Turin empreint de la Sainte Sueur de Didier Deschamps ainsi qu'une coupe récupérée aux Noces de Lorik Cana.

Se levant, Gilles enchaînait les anecdotes sur le Vélodrome autant que les Pastis. Après m’avoir fait revivre la finale de Münich dans les moindres détails, il pensa m'avoir définitivement converti. Il grimpa sur le zinc et me versa quelques gouttes de 51 sur le crâne en prononçant ces paroles sacramentelles : « Je te baptise au nom du Père, du Fils et de Saint Bernard Tapie ».

Je compris alors qu'il était urgent de filer. Je ne prêtais aucune attention aux quelques cagoles que je croisais dans les ruelles un peu sombres et qui souhaitaient toutes me montrer leur buisson ardent. Ce que j'avais retenu de mes nouveaux amis, c'est que, dans pareille situation, il n'y a qu'une seule devise qui tienne : droit au bus !

Retrouvant un peu de tranquillité, je pouvais me concentrer sur mon article. J'avais compris une chose de mes aventures : en ce lendemain de Toussaint où il est habituel de prier pour les morts, tous les Marseillais prieront pour les Morel et autres minots.

Une chose est sûre : j'ai vraiment hâte d'assister à la grande messe dominicale ! 

Emile de MiL


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