Gervais Martel : « S'il suffisait que je démissionne pour régler les problèmes »
Les supporters du RC Lens ont réclamé la démission de Gervais Martel ce week-end à Caen et visent de plus en plus le président lensois, en plus d'Hafiz Mammadov. Dans La Voix du Nord, Gervais Martel refuse pour le moment une possible démission de son poste et détourne les critiques vers son associé d'Azerbaïdjan, qui possède 99,99 des parts du RC Lens et agit donc à sa guise.
- Les supporteurs ont réclamé votre démission, le départ d'Hafiz Mammadov...
« C'est normal qu'ils ciblent Mammadov, qu'ils demandent ma démission... S'il suffisait que je démissionne pour régler les problèmes, je dormirais mieux, ma vie serait plus sereine. Sauf que demain si je démissionne, il n'y a plus de son et plus d'image. C'est-à-dire qu'il n'y a plus de référent entre les administrations azéries, la DNCG, la Ligue... Le problème de mon départ, il se posera un jour, je ne m'accroche pas, je suis revenu pour réussir quelque chose avec mon club, et on a réussi parce qu'on est remontés tout de suite. Même si, depuis, la situation est très difficile... »
- Avez-vous conscience de ce qu'ils vous reprochent ?
« Les supporteurs font un amalgame Mammadov - Martel, puisque c'est moi qui l'ai fait venir et que, depuis, il a disparu des radars. Mais un actionnaire qui a 99,99% du club, qui met 24 millions d'euros tant bien que mal et qui, d'un coup, est aux abonnés absents... Je fais le maximum de ce que je peux faire. L'actionnaire a 99,99%, qu'est-ce que, moi, je peux faire d'autre ? »
- On vous reproche d'avoir visé trop haut cet été, de ne pas être un bon gestionnaire. Pourquoi ne pas avoir budgétisé la 17e place ?
« On n'a pas visé haut ! On a monté un budget avec l'actionnaire, et c'est encore nous qui l'avons freiné ! Au mois d'avril dernier, il voulait mettre 10 millions de plus en transferts, on l'a calmé par peur que ce soit difficile de payer. Le budget a été basé sur la 10e place, en masse salariale cela voulait dire 12,5 millions d'euros, un budget logique, avalisé par l'actionnaire, ce qui en L1 permet de viser entre la 10e et la 14e place. S'il avait amené l'argent promis, on ne serait pas 19e du championnat. »
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