Dominique Bailly : « Une ouverture du capital à des supporters, à des sociétés locales, à un éventuel investisseur français »
– Qu’est-ce que cela changerait ?
« Les clubs auraient une réflexion plus collective et l’identité des différents territoires pourrait émerger dans l’arbitrage, au lieu d’un exécutif purement financier. Une société, c’est des chiffres, des comptes, mais aussi la vie de tous les jours. Un tel apport peut être intéressant sur la consommation d’un bassin de vie et sur l’aménagement d’un territoire. Quand le stade Bollaert est fermé, on se demande où jouer. Sur la fermeture d’une tribune, sur l’organisation des déplacements… Il est important que les supporters puissent exprimer leur point de vue. Il y a peut-être aujourd’hui des réactions virulentes de supporters parce qu’ils n’ont pas l’information. S’ils étaient associés dans la réflexion avant que la décision ne soit prise, on pourrait être dans un collectif plus fort. »
– Que cela peut-il changer pour le RC Lens en pleines turbulences ?
« Aujourd’hui, le pacte d’actionnaires se résume à deux personnes. On pourrait avoir une ouverture du capital à des supporters, à des sociétés locales, à un éventuel investisseur français plus important. Que toutes ces forces vives se retrouvent peut pérenniser un projet de club. Aujourd’hui, on est dans le court terme. J’espère que Gervais Martel va trouver les moyens financiers pour inscrire le club en Ligue 2. Sinon, il y a des bonnes volontés : les supporters, des entreprises locales et un investisseur national qui réclame une procédure participative. »
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