Gervais Martel : « Une stabilité financière avec l'apport d'Hafiz Mammadov »
Pour La Voix des Sports, le président du RC Lens revient sur cette année 2013 très chargée et symbolique pour lui, avec ce retour à la tête du club lensois aux côtés d'Hafiz Mammadov. Et Gervais Martel en profite également pour réaliser un rapide bilan sur les dossiers principaux en cours, comme la délocalisation du RC Lens pendant les travaux du stade Bollaert-Delelis et les finances du club lensois.
- À titre personnel, l'année 2013 restera particulière...
« Docteur Jekyll et Mister Hyde. Les six premiers mois comme spectateur, puis un retour qui, somme toute, est assez récent. Certaines choses ont eu lieu dans la précipitation. Tout de suite dans le vif du sujet avec divers chantiers, à commencer par le sportif qui est l'EPO du club. Il fallait aussi reprendre ce qui avait été fait par l'ancienne direction, le chantier du stade, celui de la délocalisation... »
-Ce dernier dossier a-t-il évolué dernièrement?
« J'ai envoyé dans la semaine un message à Michel Seydoux pour qu'on se voie (l'entretien a été réalisé vendredi après-midi). Je n'ai pas eu de réponse, il devait être occupé avec son match contre le PSG, ce qui peut se comprendre. »
- Le président de la région, Daniel Percheron, a déclaré sur les ondes de France Bleu Nord qu'il s'estimerait «trahi» si un accord n'était pas trouvé avec Lille. Est-ce selon vous un signe important ?
«Forcément. Après, c'est une discussion un peu technique. Désormais, on connaît la réponse de la communauté du Valenciennois : c'est positif. Calais est également d'accord pour nous recevoir, tandis qu'une délégation du Stade de France va nous faire une proposition en janvier.»
- Comment se porte aujourd'hui votre club ?
« Il affiche une stabilité financière avec l'apport d'Hafiz Mammadov (18 M€ sur deux ans). Nous avons des recettes télévisuelles qui ne sont pas adaptées à notre modèle économique mais nous n'avons pas un poignard sur la tête. »
- Votre retour s'accompagnait du souhait de faire revenir le public à Bollaert. Le pari vous semble-t-il gagné ?
« Il y avait encore plus de trente mille spectateurs face à Istres. Je pense donc que le pari est gagné. Cette tribune Trannin fermée, c'était insupportable. Il fallait remplir avec des critères sportifs, mais aussi des critères de prix. Nous avons mis l'abonnement dans cette tribune à 60€. »
- Votre politique tarifaire remplit le stade. Qu'en est-il des caisses ?
« La billetterie va nous rapporter 4,2 millions d'euros sur la saison. Nous payons 400000€ de location pour le stade, 1,4M€ de frais de maintenance et près d'un million pour la sécurité. Voyez ce qu'il reste... Pendant ce temps, Arsenal fait 7 millions de recettes spectateurs sur un match avec un prix bas à 100€ la place. »
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