Caen - RC Lens : quand ça ne veut pas sourire...

Caen-RC-Lens-Yoann-Touzghar
Ce samedi à Caen, le RC Lens a une nouvelle fois raté une bonne occasion de creuser l'écart avec ses poursuivants et d'écarter un concurrent pour la montée en Ligue 1. Chaque équipe a eu sa mi-temps, mais ce sont les Caennais qui l'emportent au final après une première période où ils ont su concrétiser leurs occasions... contrairement aux Lensois.

Grosse domination caennaise

Le ton est donné dès les trente premières secondes par les joueurs de Patrice Garande. Mathieu Duhamel, lancé en profondeur, frappe au premier poteau mais c'est capté par Alphonse Aréola. De leur côté, les Lensois placent également une petite banderille avec une frappe enroulée de Cyprien qui frôle le but de Perquis. La domination de Caen s'installe, avec une grosse pression pendant une vingtaine de minutes sur le but lensois. Les Normands se créent plusieurs occasions franches, notamment en passant sur le côté d’Alassane Touré. Du coté artésien, on essaie d’amorcer quelques contre-attaques, qui sont vite réduites à néant par manque d’application et par le pressing caennais.

Il faut attendre le milieu de la première période pour que les Lensois se mettent à jouer un peu plus haut. Sur un corner, Yoann Touzghar reprend en première intention. Pablo Chavarria intercepte, se retourne et frappe mais le ballon passe non loin du poteau de Damien Perquis. Seulement, en jouant plus haut, le Racing est proche de se faire prendre à son jeu du début de match : la contre-attaque. Fajr est bien lancé mais Baal revient bien et lui enlève le ballon… M. Desiage lui inflige pourtant un avertissement et concède un coup-franc qu'Alphonse Aréola détourne en corner par un superbe plongeon.

Peut-être refroidis par ce contre, les joueurs d'Antoine Kombouaré reprennent leur mauvaise habitude de début de match et la défense finit par craquer. Sur un énième ballon sur les ailes, Fodé Koita centre parfaitement de la droite pour Mathieu Duhamel, le serial buteur maison, qui reprend du plat du pied et ne rate pas l'occasion d'ouvrir le score. Lens tentera bien de timides réactions mais les déchets techniques sont trop fréquents. A la mi-temps, Caen mène logiquement 1-0.

La métamorphose des Sang et Or

Surprise en deuxième mi-temps : Benjamin Bourigeaud rentre et Marcel Tisserand sort… blessé à la cuisse. Faudra-t-il agrandir l’infirmerie de la Gaillette ? En tout cas, cette entrée en jeu amène un énorme plus dans le jeu lensois. Les Sang et Or jouent plus haut, accentuent la pression, récupèrent les ballons perdus par les Caennais. Celle-ci devient tellement forte qu’un défenseur caennais est proche marquer contre son camp à la 54e.

Au cours du match, la casse dans l’effectif Sang et Or se poursuit et c’est Jean-Philippe Gbamin, touché au mollet, qui doit céder sa place à Danijel Ljuboja. Les Lensois se remettent à l’ouvrage : Pablo Chavarria et, quelques secondes plus tard, Danijel Ljuboja sont tout près d’égaliser.

Alphonse Aréola "on fire" !

A partir du dernier quart d’heure, de jeu débute le « Aréola Show ». Alors que le Racing se rue à l’attaque pour égaliser, le portier lensois sauve à plusieurs reprises les meubles grâce à quelques arrêts de grande classe sur les contres caennais du dernier quart d'heure. Autret, Duhamel et Koïta auront essayé de doubler la mise mais Alphonse Aréola était "on fire" ce samedi.

Côté lensois, on se crée des situations mais la réussite fuit les offensives artésiennes. Danijel Ljuboja, pourtant, a la balle d'égalisation au bout du pied mais il tergiverse un peu, seul devant le but, et un Caennais dégage sur la ligne le ballon qui va heurter le poteau avant de sortir. N'oublions pas non plus la gentillesse de M. Desiage qui, après une perte de balle de Calvé et alors que deux Lensois se présentent seuls face à Perquis, arrête l'action pour siffler une faute quasi-imaginaire en faveur des Caennais. 

 

Finalement, les Artésiens s’inclinent 1-0 en Normandie et peuvent nourrir des regrets, notamment après leur première mi-temps timorée, avec un bloc trop bas qui a permis à Caen de marquer un but en passant par les côtés. La deuxième mi-temps était intéressante mais, comme l’a souligné Antoine Kombouaré en fin de match :  « Ça ne voulait pas sourire aujourd’hui ». Il faudra donc remettre le bleu de chauffe samedi contre Niort, pour ce qui va sans doute être l'une des principales finales de la fin de saison.

Cyrille


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