Ahmed Kantari : « C'est vraiment extraordinaire »
Au cours de la conférence de presse d'avant-match, Ahmed Kantari est revenu sur son acclimatation à Bollaert, sur son coach, qu'il a connu en tant que formateur, et sur le match de demain, bien évidemment.
Ahmed, cette trêve vous a t-elle permis de recharger les batteries ?
Oui. Nous avions eu un mois d'août très chargé. Cela a permis à certains de récupérer ; à d'autres, de rattraper une préparation qui avait été un peu tronquée, avec des arrivées tardives. Et puis cela aura permis de soigner des petits bobos, comme dans mon cas. Je n'ai en effet pas pu aller en sélection car mon tendon « sifflait » un peu avec l'enchaînement des matchs.
Ces quinze jours vous ont-ils également permis de travailler sur le plan du jeu ?
Oui, cela a permis de bien travailler. On a eu aussi un match amical entre-temps afin de mettre en place certaines choses. C'est vrai que l'on était arrivé très vite dans ce rush du mois d'août, avec souvent des matchs tous les trois jours. Là, on a pu un peu plus travailler notre jeu à l'entraînement.
Cela doit être plus plaisant de travailler à l'entraînement lorsque l'on voit l'engouement des supporters pour le club...
C'est sûr que c'est agréable de travailler dans ces conditions, dans un climat sain, et même joyeux. On se sent soutenu par tous les supporters, et c'est une source de motivation supplémentaire pour en faire encore plus à l’entraînement, et être performant en match.
Tu te sens bien à Lens ?
Oui, c'est un environnement qui me plaît bien. C'est bien sûr facilité par nos résultats en ce début de saison. Ensuite, je travaille avec des personnes que j'apprécie, des personnes très professionnelles. Et puis surtout il y a ce cadre de travail : les conditions d'entraînement, et le fait de jouer dans ce stade. C'est vraiment extraordinaire pour moi. On fait notre boulot comme tout le monde mais le faire dans de telles conditions, ce n'est pas donné à tout le monde !
Avant de venir, vous vous vous doutiez de cela ?
On le savait mais le vivre, c'est différent.
Es-tu quand même surpris par l'ambiance de Bollaert-Delelis ?
C'est assez impressionnant. Cela donne la chair de poule, et j'ai l'impression que l'ambiance est meilleure de match en match. Je me demande jusqu'où cela peut aller [sourire]... C'est vraiment impressionnant ce que ce public peut transmettre comme émotion !
Avais-tu déjà vécu cela auparavant ?
Au Maroc, on peut aussi voir cela. Cela m'est arrivé de jouer dans des stades archi-pleins avec une ambiance surchauffée. Cela nous booste sur le terrain. Cela fait du bien au moral d'être soutenu de cette manière.
Quelle est la différence entre le Antoine Kombouaré formateur que tu as connu il y a dix ans au PSG, et celui d'aujourd'hui ?
Aujourd’hui, c'est un homme beaucoup plus assagi. C'est la grosse différence.
Il est toujours aussi exigeant ?
Oui, c'est un entraîneur qui ne laisse rien passer, qui est très exigeant avec ses joueurs. Mais, en même temps, je pense que l'on en a besoin, en tant que joueur, pour pouvoir progresser. Et puis cette exigence, il l'applique aux joueurs mais également au staff et à lui-même. Et même à l'administratif. Je pense que c'est important d'avoir un tel leader à la tête de l'équipe.
Seriez-vous déçu si vous ne rameniez qu'un point de ce déplacement ?
On va y aller pour jouer notre jeu. On mettra les ingrédients pour gagner. Après, le résultat sera ce qu'il sera. On analysera cela après le match. Aujourd'hui, le plus important, c'est de mettre une préparation en place pour être prêt en arrivant au Havre, et savoir répondre au combat physique qui nous attend. Je pense qu'il faudra une grosse débauche d'énergie si l'on veut ramener quelque chose. Et puis, il faudra imposer notre style... On fera le bilan à la fin du match mais l'important, c'est d'y aller avec des idées claires, et ne pas être surpris là-bas.
Quel état d'esprit a t-on lorsque l'on affronte une équipe qui n'a pas encore gagné après cinq matchs de championnat et qui n'a marqué que deux buts ?
Ce sont des statistiques. Je pense que Le Havre a profité de cette trêve pour remettre les choses au clair. On aborde donc la rencontre en se disant que ce sont deux bonnes équipes qui vont s'affronter, avec des qualités de chaque côté. C'est celle qui se donnera le plus dans tous les domaines qui remportera le match.
Selon toi, Lens commence à faire peur à ses adversaires ?
Non, il est un peu trop tôt. Cela fait à peine un mois que le championnat a commencé. Il va falloir faire plus que ça pour commencer à faire peur à un adversaire.
Source : rclens.fr
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