Il est temps que ça se termine !

RC Lens Tours  0-0
Les semaines se suivent et, malheureusement, se ressemblent dans la maison Sang et Or. Oui, semaine après semaine et malgré un quart de finale de Coupe de France de toute beauté livré par nos chers Lensois et leurs supporters, force est de constater que les hommes d'Eric Sikora ont de plus en plus de mal à avancer. Pire encore. Si on regarde attentivement, sur les dix derniers matchs de championnat, le Racing Club de Lens roule sur un rythme de relégable : une victoire, cinq nuls et quatre défaites. Heureusement que le maintien est acquis, sinon la fin de saison aurait été des plus compliquées.

 

Le physique, le mental… Tout y passe

Il y a quelques semaines, je mettais en avant l'envie et la détermination, qui semblaient avoir disparu après les défaites face à Monaco et Nantes, défaites qui ont eu pour conséquence de mettre un point final à la possibilité de monter. Quelques semaines plus tard, elles semblent toujours absentes. Mais plus encore, cette équipe ou ce groupe paraît usé, aussi bien mentalement que physiquement. Le jeu prôné par « captain Siko » est agréable à voir et sans commune mesure par rapport au jeu proposé par Jean-Louis Garcia lorsque celui-ci était aux commandes de ce groupe. Mais ce jeu, à base de mobilité, d'envie et surtout de détermination, demande beaucoup d'énergie et nul doute que cela a un coût sur le plan physique. Or, quand le mental et le physique commencent à faire défaut, généralement cela se traduit par des erreurs défensives bêtes, comme on en a vu trop souvent ces dernières semaines. Mais cela se manifeste également par un manque de mobilité dans le jeu offensif, ce qui rend la tâche bien plus compliquée pour créer le danger, et par un manque cruel de lucidité devant le but.

Trop de situations difficile à gérer

Alors doit-on tout en vouloir à Siko et son groupe ? Non bien sûr. La situation du club était tellement chaotique depuis quelques années et la situation sportive dans une position délicate avant la reprise en main de l'équipe par Eric Sikora, qu'aujourd'hui, c’est une grande satisfaction d'avoir vue cette équipe réussir à se sauver définitivement grâce à une bonne période qui aura duré quelques mois.

Pouvaient-ils faire mieux ? Peut-être mais, pour cela, il aurait aussi fallu qu'il n'y ait pas autant de problèmes à gérer, Un effectif bien trop court, une préparation physique d'avant-saison probablement pas assez pointue, une cascade de blesser ces dernière semaines qui a amené les Lensois à jouer avec une grande partie de ses jeunes en quart de finale de Coupe de France, être dans l'obligation de devoir faire confiance à ses jeunes qui, toutefois, auront su tirer leur épingle du jeu, devoir jongler avec les jeunes pour aider l'équipe première tout en sachant que cela allait mettre en difficulté l'équipe de CFA (qui se retrouve aujourd'hui dans une position bien inconfortable)… La liste est longue.

Et après ?

Et puis il y a le grand et gros problème qui est dans tous les esprits : que va-t-il se passer la saison prochaine ? Va-t-il y avoir un repreneur ou pas ? Cette question, tout le monde se la pose : les supporters bien sûr, mais aussi les employées du club qui se demandent aujourd'hui de quoi leur avenir sera fait. Et cela a probablement joué un rôle et continue de jouer un rôle sur l'état mental des joueurs.

Et pour ceux qui en doutent, il suffit de lire les déclarations des joueurs ce week-end pour bien se rendre compte à quel point les joueurs n'ont plus que ça en tête car tous y songent. Le staff technique aussi se demande comment et avec qui ils vont pouvoir travailler la saison prochaine car il ne faut pas se tromper : on ne prépare pas une saison à la dernière minutes. Eric Sikora et son équipe le savent très bien. D'ailleurs, Didier Sénac tirait quelque peu la sonnette d'alarme dans le journal L'Equipe  (Lire l'article : Didier Sénac : « On n'a aucune visibilité pour travailler »). Même Alaeddine Yahia y va de sa petite phrase qui en dit long sur ce que pensent les joueurs, bien qu’il dise qu'il n'est pas inquiet (1) : « On nous avait dit qu'on en saurait plus en mars, puis en avril... On est en mai. » Ou encore le cri du cœur d’Alexandre Coeff (2) : « On est capables de jouer la montée la saison prochaine. Mais je le dis franchement : donnez-nous les moyens de le faire ! »

Avoir autant de situations difficiles à gérer rend cette fin de saison compliquée et longue pour le staff et les joueurs lensois. Il est vraiment temps que ça se termine et, plus encore, qu’en coulisse, ça s'accélère un peu.

Doms

1) Lire l'article : Alaeddine Yahia : « On a hâte de savoir »

2) Lire l'article : Alexandre Coeff : « Donnez-nous les moyens de jouer la montée ! »


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